La mouvance présidentielle ne parle pas le même langage avec l’opposition qui a décrié le système de parrainage que doit obligatoire respecter tout candidat désireux de participer aux élections législatives prochaines. Selon Aminata Touré, la question du parrainage ne doit plus être posée car elle est dépassée, « elle date de 2019 ». Toutefois, la coordinatrice du pôle parrainages pour les élections législatives prévues en juillet prochain reconnaît que « c’est une sélection à minima pour organiser les élections dans des conditions acceptables ».
Répondant à la question sur le système du parrainage posée par une journaliste française, Mimi Touré a déclaré : « j’ai vu récemment la validation des parrainages aux candidats à l’élection présidentielle en France, cela procède de la même logique. Une logique simple d’organisation des élections ».
Elle poursuit : « On ne va pas pouvoir gérer rationnellement des milliers voir des millions de candidats, on ne pourra pas gérer des milliers de listes. C’est extrêmement difficile. Il va bien falloir avoir un tamis ».
Selon Aminata Touré, « Cette question, elle a été dépassée parce que le parrainage date de l’élection 2019. Tous les acteurs qui s’érigent contre le parrainage sont quand même aller collecter, certains de manière infructueuse, ils n’ont pas pu collecter suffisamment parce qu’il faut collecter entre 35 et 55.027, 0,5 et 0,8 % du fichier. Pour un candidat sérieux, ce n’est quand même pas la mer à boire ».
Elle rappelle que le fichier n’est pas loin de 6.900.000. « On demande parmi ces 6.900.000 électeurs, d’avoir le parrainage de 55.000. Si on est un candidat sérieux, ça ne doit pas être une difficulté », a-t-elle minimisé.
Répondant au mouvement Gueum Sa Bopp qui, lors de sa conférence de presse de lundi, avait qualifié le parrainage comme un « filtre » pour le pouvoir, Mimi Touré de préciser : « Ce n’est pas un système d’élimination mais évidemment tout le monde ne peut pas être candidat. Sinon on va voter pendant une semaine, on n’aura pas fini de voter. C’est une sélection à minima pour organiser les élections dans des conditions acceptables », a-t-elle conclu.