Après le déclenchement de l’offensive militaire sénégalaise contre les rebelles de la faction Salif Sadio, le gouvernement gambien a réagi. Un message qui semble destiné aux bandes armées.
«Le président Barrow tient également à rassurer les citoyens, les membres du corps diplomatique et consulaire que la Gambie ne sera ni utilisée comme rampe de lancement ni autorisée à quiconque d’entrer dans le pays avec des armes et des munitions», informe le gouvernement gambien.
De même, le Président Barrow a ordonné une plus grande vigilance à ses services de sécurité, notamment à « engager des patrouilles frontalières robustes et des activités de sécurité intensifiées à la frontière gambienne pour la sécurité des citoyens ainsi que la sauvegarde de l’intégrité territoriale du pays contre toute menace étrangère potentielle. »
Un secours d’urgence aux populations sénégalaises réfugiées en Gambie
En effet, depuis dimanche, l’armée sénégalaise a entrepris des opérations militaires contre les rebelles en Casamance. À la frontière sénégalo-gambienne, certaines populations sont impactées. Et de nombreux réfugiés ou déplacés, arrivent en Gambie.
«En particulier les districts de Foni Bondali, Foni Kansala et Foni Bintang Karanai, ont été touchés par des bruits de tirs nourris au milieu de rapports faisant état d’obus atterrissant dans ces villages frontaliers gambiens», informe le service de communication du président Adam Barrow.
Le gouvernement gambien précise que plusieurs personnes déplacées ont commencé à arriver sur son territoire. Elles sont enregistrés à Foni Bintang, Foni Kansala et Foni Bintang Karanai. Le président Adama Barrow «a demandé au vice-président de répondre d’urgence aux besoins pressants des personnes déplacées et des réfugiées.»
Youssouf SANE