Baisse des prix des denrées : ce sur quoi état et commerçants se sont entendus

par pierre Dieme

Les commerçants et le gouvernement ont harmonisé leurs positions sur la mise en application de la baisse des prix. Mais il a été aussi question, hier, pour les acteurs d’assurer l’approvisionnement des produits en quantité d’ici à la fin de l’année.

Suite aux mesures de baisse des prix qui ont été prises par le gouvernement, le Directeur du Commerce intérieur, Oumar Diallo, a rencontré les acteurs dont les industriels et les importateurs du secteur de l’huile, du sucre, du riz, du blé et du maïs. Il a été question d’examiner la situation et d’échanger sur « les mesures complémentaires » visant à améliorer le niveau d’application et d’applicabilité des prix fixés.

« En ce qui concerne les mesures et les propositions qui ont été faites et acceptées par les commerçants, il s’agissait, sur le riz, de permettre à ceux qui avaient dédouané un stock assez consistant de 25 mille tonnes de leur apporter un appui sous forme d’avoirs pour qu’ils puissent passer tout de suite à l’application des nouveaux prix, au niveau import, demi-gros et au niveau du détail », a expliqué M. Diallo. Sur l’huile végétale raffinée, il a détaillé qu’« il y avait une importante quantité (du produit) en bidon de vingt litres qui avait été dédouanée et était dans les dépôts ».

Ainsi, « l’État a aussi décidé de faire un effort d’appui à travers un avoir sur les frais de dédouanement qui avaient été supportés par ces produits-là, et qui concernaient une quantité égale à 313 conteneurs. Ceci a permis d’avoir un niveau de prix au niveau gros, demi-gros, et détail, accepté par les importateurs et par les distributeurs, pour pouvoir écouler cette production-là, en respectant les nouveaux prix de l’huile qui ont été fixés ».

Pour une quantité de sucre couvrant le reste de l’année

Par ailleurs, pour garantir l’approvisionnement « correct » du pays sur « une période assez longue », il a été retenu d’examiner la possibilité, en relation avec la Compagnie sucrière sénégalaise (Css) et les importateurs, « de pouvoir mettre sur le marché une quantité suffisante de sucre », qui couvrirait « jusqu’en fin d’année ». Et ce, « en tenant compte aussi du prix du sucre à l’international, qui ne cesse de monter et pouvoir constituer tout de suite une réserve qui puisse nous permettre d’être à l’abri par rapport à la situation qui nous impose d’anticiper sur les achats futurs », a ajouté M. Diallo. Même si d’autres propositions « concrètes » sont attendues afin « de garantir un approvisionnement correct du pays pour une période allant au-delà de six mois », le collaborateur du ministre Aminata Assome Diatta s’est réjoui du fait « que les industriels, que les commerçants se (soient) engagés résolument à pouvoir procéder immédiatement à l’application des prix et à faciliter leur applicabilité sur le terrain ».

Des sanctions contre les contrevenants

Tout contrevenant s’expose à des poursuites dont une sanction pécuniaire (amende financière) ou à la saisie de sa marchandise, pour pratique illicite de prix. En cas de récidive, ce commerçant sera déféré devant le procureur de la République. Le consommateur, maillon « important » de cette chaîne, est appelé à « porter la réclamation » devant les services compétents décentralisés au niveau de chaque département, en cas de manquements constatés.

Dié BA

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