Les commerçants et le gouvernement ont harmonisé leurs positions sur la mise en application de la baisse des prix. Mais il a été aussi question, hier, pour les acteurs d’assurer l’approvisionnement des produits en quantité d’ici à la fin de l’année.
Suite aux mesures de baisse des prix qui ont été prises par le gouvernement, le Directeur du Commerce intérieur, Oumar Diallo, a rencontré les acteurs dont les industriels et les importateurs du secteur de l’huile, du sucre, du riz, du blé et du maïs. Il a été question d’examiner la situation et d’échanger sur « les mesures complémentaires » visant à améliorer le niveau d’application et d’applicabilité des prix fixés.
« En ce qui concerne les mesures et les propositions qui ont été faites et acceptées par les commerçants, il s’agissait, sur le riz, de permettre à ceux qui avaient dédouané un stock assez consistant de 25 mille tonnes de leur apporter un appui sous forme d’avoirs pour qu’ils puissent passer tout de suite à l’application des nouveaux prix, au niveau import, demi-gros et au niveau du détail », a expliqué M. Diallo. Sur l’huile végétale raffinée, il a détaillé qu’« il y avait une importante quantité (du produit) en bidon de vingt litres qui avait été dédouanée et était dans les dépôts ».
Ainsi, « l’État a aussi décidé de faire un effort d’appui à travers un avoir sur les frais de dédouanement qui avaient été supportés par ces produits-là, et qui concernaient une quantité égale à 313 conteneurs. Ceci a permis d’avoir un niveau de prix au niveau gros, demi-gros, et détail, accepté par les importateurs et par les distributeurs, pour pouvoir écouler cette production-là, en respectant les nouveaux prix de l’huile qui ont été fixés ».
Pour une quantité de sucre couvrant le reste de l’année
Par ailleurs, pour garantir l’approvisionnement « correct » du pays sur « une période assez longue », il a été retenu d’examiner la possibilité, en relation avec la Compagnie sucrière sénégalaise (Css) et les importateurs, « de pouvoir mettre sur le marché une quantité suffisante de sucre », qui couvrirait « jusqu’en fin d’année ». Et ce, « en tenant compte aussi du prix du sucre à l’international, qui ne cesse de monter et pouvoir constituer tout de suite une réserve qui puisse nous permettre d’être à l’abri par rapport à la situation qui nous impose d’anticiper sur les achats futurs », a ajouté M. Diallo. Même si d’autres propositions « concrètes » sont attendues afin « de garantir un approvisionnement correct du pays pour une période allant au-delà de six mois », le collaborateur du ministre Aminata Assome Diatta s’est réjoui du fait « que les industriels, que les commerçants se (soient) engagés résolument à pouvoir procéder immédiatement à l’application des prix et à faciliter leur applicabilité sur le terrain ».
Des sanctions contre les contrevenants
Tout contrevenant s’expose à des poursuites dont une sanction pécuniaire (amende financière) ou à la saisie de sa marchandise, pour pratique illicite de prix. En cas de récidive, ce commerçant sera déféré devant le procureur de la République. Le consommateur, maillon « important » de cette chaîne, est appelé à « porter la réclamation » devant les services compétents décentralisés au niveau de chaque département, en cas de manquements constatés.