Les listes candidates aux Législatives du 31 juillet 2022 doivent s’assurer de réunir au moins 34 580 signatures pour être validées, selon la Direction générale des élections qui va procéder à la remise des fiches sous peu.
Après la caution fixée par le ministère de l’Intérieur à 15 millions, il restait l’autre filtre, le parrainage pour entrer dans les élections législatives. La campagne de collecte de signatures sera bientôt lancée. Mais en attendant, dans un communiqué, le Directeur général des élections (Dge) informe les partis politiques légalement constitués, les coalitions de partis politiques légalement constituées et les entités regroupant des personnes indépendantes désireux de participer aux élections législatives du 31 juillet 2022 que le nombre de parrains requis pour soutenir une liste de candidats est fixé par l’arrêté n°004071 du 3 mars 2022 à « 34 580 électeurs représentant le minimum de 0,5% et 55 327 électeurs représentant le maximum de 0,8% ». Ce, en application des dispositions des articles L.149-3 et R.76-4 du Code électoral. En outre, Tanor Thiendella Fall rappelle aux représentants des formations politiques et aux entités indépendantes « qu’une partie de ces parrains doit obligatoirement provenir de sept (07) régions à raison de mille (1000) au moins par région ».
L’enjeu du dispositif de contrôle
Il n’y a donc aucune surprise puisque tout était prévu par la loi. En revanche, l’enjeu réside dans le nombre important requis. Et d’ailleurs, le maximum dépasse le minimum demandé aux candidats à la Présidentielle de 2019 (53 457 signatures). Mais l’autre chose, c’est le dispositif de contrôle et de validation qui avait fait l’objet de vives critiques de la part des acteurs politiques et même de la société civile. Si, pour la Présidentielle, c’est le Conseil constitutionnel qui s’en était occupé, pour l’élection des députés, ce sont des commissions de réception des candidatures instituées par arrêté du ministre de l’Intérieur qui vont gérer la vérification, en présence de la Cena.
Le piège des doublons
Dans les prochains jours, le ministère de l’Intérieur va procéder à la cérémonie de remise des fiches de collecte. Après quoi, les listes candidates vont sillonner le pays à la quête de signatures. Le piège des doublons est encore là et c’est pourquoi certaines organisations de la société civile avaient estimé qu’il fallait modifier quelques dispositions de la loi électorale pour éviter le syndrome de la Présidentielle avec beaucoup de recalés à cause des doublons. Mais les acteurs, qui ne l’avaient pas anticipé dans le Code issu du dialogue politique avant les Locales, n’ont pas eu le temps de le faire, d’autant plus que tous s’étaient focalisés sur le maintien du scrutin en 2022.