Un proche de l’exécutif évoque désormais une autre piste : celle de nommer le nouveau chef du gouvernement après les législatives du 31 juillet. « Cela n’aurait pas de sens de mettre en place une nouvelle équipe pour quelques mois », explique-t-il
Le président Macky Sall avait annoncé le rétablissement du poste le 24 novembre 2021, il y a plus de trois mois, et l’Assemblée nationale a voté le projet de loi en ce sens le 10 décembre. La fonction de chef de gouvernement avait été supprimée à la surprise générale en 2019. Le chef de l’État a justifié son retour par ses nouvelles responsabilités à la tête de l’Union africaine. Mais l’attente d’une nomination et d’un éventuel remaniement du gouvernement se prolonge.
« Fin janvier, on nous a demandé d’expédier les affaires courantes », raconte un conseiller ministériel. « Mais depuis, on continue à travailler comme si de rien n’était. On reste à l’écoute. » Une « situation d’entre-deux étrange », affirme une autre source, qui « a pu créer des blocages sur certains dossiers ».
Le Premier ministre sera nommé « après les élections locales » du 23 janvier, avait affirmé le président Macky Sall lors d’un entretien accordé à RFI et France 24 en décembre, sans préciser de calendrier. Des élections marquées par la défaite de plusieurs ministres candidats.
La décision aurait d’abord été retardée par la victoire des Lions à la CAN de football, assure un membre de la coalition présidentielle, puis par l’organisation de la cérémonie d’inauguration du nouveau stade du Sénégal le 22 février dernier.
Mais au-delà d’un agenda chargé, un proche de l’exécutif évoque désormais une autre piste envisagée : celle de nommer un Premier ministre et un nouveau gouvernement après les élections législatives fixées le 31 juillet. « Cela n’aurait pas de sens de mettre en place une nouvelle équipe pour quelques mois », explique-t-il.
De son côté, le ministre porte-parole de la Présidence Seydou Guèye indique simplement que le chef de l’État « n’est pas lié par des délais ».