Si les cinq syndicats (SIENS, SELS, UDEN, SELS/A, SNELAS/FC) ont accepté les propositions du gouvernement et les ont matérialisées par leur signature vendredi dernier, le CUSEMS et le SAEMSS, quant à eux, n’ont pas encore donné de réponse
La crise scolaire n’est pas encore totalement résolue. Au terme de la rencontre entre le gouvernement et les syndicats d’enseignants du G7 vendredi dernier, seuls cinq syndicats ont décidé de lever leur mot d’ordre de grève après les propositions du gouvernement.
Il faudra encore attendre un peu pour parler d’une sortie de crise de l’école. Si les cinq syndicats (SIENS, SELS, UDEN, SELS/A, SNELAS/FC) ont accepté les propositions du gouvernement et les ont matérialisées par leur signature vendredi dernier, 25 février, au terme de la rencontre d’échanges, le CUSEMS et le SAEMSS, quant à eux, n’ont pas encore donné de réponse.
Les deux syndicats disent attendre la décision de leurs bases pour leur dernier mot. « La levée d’un mot d’ordre de grève se matérialise par la signature d’un protocole. Nous n’avons pass signé un protocole parce que si nous devons signer un protocole, c’est à nos bases de nous le dire. L’autre élément, c’est une remarque que nous avons faite dans la salle, la lutte que nous menons, elle était destinée à exiger du gouvernement le respect du protocole du 30 avril 2018. Donc, tous les travaux que nous avons faits dans cette dynamique, sont des travaux qui peuvent être sanctionnés par un procès-verbal sinon si nous venons encore aujourd’hui signer un protocole sur un autre protocole, pour nous, ça n’aurait pas de sens. C’est la raison pour laquelle nous avons dit à la partie gouvernementale, laissez-nous référer à la base comme nous le faisons d’habitude et nous vous reviendrons », a déclaré le secrétaire général du SAEMSS, Saourou Sène.
En effet, vendredi dernier, le gouvernement et les cinq syndicats précités sont parvenus à un terrain d’entente. Ces derniers ont décidé de lever leur mot d’ordre de grève. Le gouvernement a revu en hausse sa proposition de 90 milliards de F Cfa dans le cadre de l’amélioration du niveau de rémunération des enseignants. « Le montant qui était à hauteur de 90 milliards a connu une hausse et nous sommes en train de faire les derniers calculs mais globalement nous ne nous sommes pas attardés sur le niveau du montant mais plutôt de sa soutenabilité au niveau budgétaire parce que le Président de la République est très attentif aux questions de l’éducation. C’est pourquoi, il nous a fait confiance et nous a instruits de tout faire dans la mesure de la soutenabilité budgétaire de satisfaire au mieux que possible les revendications des enseignants de façon générale. Le montant a évolué bien évidemment mais dans des propositions qui restent encore soutenables par le budget de ce pays », a fait savoir le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo.
Dans ce cadre, plusieurs mesures qui devront prendre effet à compter du 1er mai 2022, ont été prises. « Sur la base des documents que nous avons signés, je pourrai vous dire qu’il y a eu beaucoup de points sur lesquels des relèvements significatifs ont été opérés. Notamment sur la rémunération du personnel de l’éducation et de la formation. Pour la revalorisation de la prime scolaire qui a augmenté de 220%, la revalorisation de l’indemnité spéciale d’enseignement qui a augmenté de 10%. Il est passé de 50 à 60 %. La revalorisation de l’indemnité de contrôle et d’encadrement pédagogique qui a augmenté aussi de 100%, l’indemnité de recherche documentaire et de surcharge horaire qui a augmenté de 114%. La revalorisation du point indiciaire de 5 points qui est passé de 51,44 francs Cfa à 56,43 francs CFA. L’indemnité représentative de logement a été défiscalisée totalement », a tenu à préciser Abdoulaye Daouda Diallo.
Le CUSEMS et le SAEMSS devront revenir au gouvernement ce lundi.