Des hommes armés masqués ont attaqué samedi le siège de l’ancien parti au pouvoir en Guinée-Bissau, ont déclaré deux membres du parti, quelques semaines après une tentative de coup d’État ratée dans ce pays d’Afrique de l’Ouest.
Le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), qui a conduit la Guinée-Bissau à l’indépendance vis-à-vis du Portugal en 1974, conteste toujours l’élection en 2019 du président Umaro Sissoco Embalo. Sabado de Pina, un membre du PAIGC, a déclaré que des hommes armés masqués sont arrivés samedi au siège du parti dans la capitale Bissau et ont « semé la panique en frappant les agents de sécurité ».
« Ils ont ensuite endommagé la porte principale avant de s’introduire dans notre siège où ils ont procédé à une fouille systématique », a-t-elle déclaré à l’AFP. Mme De Pina a laissé entendre que les tireurs étaient des membres des services de sécurité. Fatima Martins, une autre membre du parti, a fait un récit similaire.Cependant, l’identité des assaillants n’est pas claire. L’AFP n’a pas pu joindre le ministère de la défense pour un commentaire.
D’autres responsables du PAIGCà travers leurs pages facebook colsultées par exclusif.net ont ouvertement accusé le président Mballo et sa garde d’avoir planifié cette attaque. Ce raid intervient après l’échec d’une tentative de coup d’État le 1er février en Guinée-Bissau, une nation notoirement instable d’environ deux millions d’habitants.