Négociations Etat-syndicats d’enseignants, le statu quo perdure

par pierre Dieme

Contre toute attente, les longues heures de négociations samedi dernier, 19 février, entre les deux parties, n’ont pas suffi à trouver un accord pour l’apaisement de l’espace scolaire.

Le gouvernement n’a toujours pas conclu d’accord avec les syndicats d’enseignants du G7 sur leurs revendications notamment la correction du système de rémunération et la question des administrateurs scolaires, samedi dernier. Une nouvelle rencontre est prévue jeudi prochain. Pourtant, le Gouvernement a fait une nouvelle proposition passant de 69 à plus de 90 milliards de F Cfa. Ce, dans le cadre de l’amélioration du niveau de rémunération des enseignants.

Il va encore falloir attendre jeudi prochain pour espérer une issue heureuse entre le gouvernement et les syndicats d’enseignants regroupés autour du G7. Contre toute attente, les longues heures de négociations samedi dernier, 19 février, entre les deux parties, n’ont pas suffi à trouver un accord pour l’apaisement de l’espace scolaire. Ce, en dépit de la proposition du gouvernement de passer de 69 à plus de 90 milliards de F Cfa dans le cadre de l’amélioration du niveau de rémunération des enseignants. «Il nous a été demandé de travailler de façon appréciable dans le cadre de l’augmentation de l’indemnité d’enseignement et donc nous avons proposé à faire des efforts à ce niveau. L’autre élément aussi qui est ressorti, c’est la question de l’indemnité de logement. En dehors de la défiscalisation, les syndicats nous ont proposé de travailler aussi dans le cadre de son augmentation. C’est une demande nouvelle. A ce niveau, j’ai rappelé notre disposition à examiner la question dans le futur», a déclaré le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo. A l’en croire, il n’y a pas eu de «difficultés» sur les autres points à savoir la revalorisation de la prime scolaire, le relèvement de l’indemnité de contrôle et d’engagement, de l’indemnité de recherche documentaire, entre autres.

ENCORE DEUX POINTS D’ACHOPPEMENT

Prenant la parole, le secrétaire général du Cusems a tenu à apporter des précisions. «Le gouvernement a fait des propositions. La première proposition, c’est par rapport à la défiscalisation de l’indemnité de logement. Nous, nous n’avons jamais demandé la défiscalisation. Conformément aux résultats de l’étude sur le système de rémunération des agents de l’Etat réalisée par le cabinet MGP Afrique qui a révélé des iniquités et des injustices, nous avons demandé la modulation de l’indemnité de logement et le paiement de cette indemnité en tenant compte des hiérarchies», a fait savoir Abdoulaye Ndoye. Et d’ajouter, «le deuxième point d’achoppement, c’est l’ICR. On l’avait porté à 10% lors de la réunion restreinte entre la Direction de la Solde et les organisations syndicales les plus représentatives mais aujourd’hui, ils l’ont ramené à 5%».

Le syndicaliste a aussi relevé des incohérences concernant l’indemnité d’enseignement. «Il y a également l’indemnité d’enseignement qui, lors de la commission, a été portée à 70% d’augmentation. Aujourd’hui, on nous parle de 60%. C’est pourquoi, nous avons dit : «il y a des problèmes au niveau des chiffres», a indiqué Abdoulaye Ndoye. Selon lui, «les propositions vont être portées à leur base avant de retrouver le gouvernement jeudi prochain». En attendant, l’inquiétude demeure chez les élèves et parents d’élèves qui craignent toujours pour leur année scolaire en raison des grèves en série des syndicats d’enseignants depuis des semaines pour le respect du protocole d’accord de 2018.

Pour rappel, le samedi 12 février, le gouvernement avait fait huit propositions destinées à apaiser les syndicats pour un impact budgétaire de 69 milliards de F CFA mais les enseignants avaient campé sur leur position. Reste à savoir si la nouvelle proposition va porter ses fruits.

Mariame DJIGO 

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