Président de l’Union africaine, Macky Sall a listé aux dirigeants occidentaux, les 8 attentes de l’Afrique. Ce, lors de l’ouverture du sommet « l’Union européenne – Union africaine ».
Devant ses homologues, le président Macky Sall a souligné que notre continent est aujourd’hui en grande mutation. «L’Afrique a beaucoup changé. Malgré quelques contreperformances, la cause de la démocratie gagne du terrain. Et sur plus d’une décennie, la croissance y a été supérieure à la moyenne mondiale», leur a-t-il fait comprendre.
Et cette Afrique en pleine mutation veut, dit-il, des partenariats consensuels et mutuellement bénéfiques. «Des partenariats construits sur le fondement de priorités et valeurs partagées. Sans injonction civilisationnelle, sans exclusion ni exclusivité. Avec l’Europe, l’Afrique souhaite convenir d’un partenariat repensé rénové et refondé», a souligné le chef de l’Etat. Et pour ce partenariat nouveau, Macky Sall de formuler huit propositions.
D’abord, il souligne que l’Ue et l’Afrique doivent travailler au renforcement de la coopération en matière de paix, de sécurité et de lutte contre le terrorisme. Puis, le chef de l’Etat d’appeler à la réallocation des 100 milliards de dollars de DTS des pays riches en faveur des pays africains. Macky Sall a aussi plaidé pour un assouplissement des règles de l’Ocde pour faciliter l’accès aux crédits export, avec des taux d’intérêt plus soutenables et des couts d’assurance réduits.
«Nous souhaitons œuvrer avec l’Europe, pour la révision des critères d’évaluation des risques d’investissement en Afrique. Pour l’Afrique, la perception du risque reste toujours plus élevée que le risque réel», dénonce le chef de l’Etat qui appelle aussi à la simplification des formalités pour les conditions de financement des projets.
Macky Sall a aussi invité l’Europe à aider et à soutenir le renforcement des capacités pharmaceutiques et biotechnologiques au-delà de la riposte contre la covid et à unir les efforts pour la protection du climat.
L’autre question sur lequel le chef de l’Etat a aussi insisté, c’est celle de l’énergie. «La priorité pour nous africains c’est l’accès universel à l’électricité et l’industrialisation du continent. Et sur ce point, nous attendons beaucoup de ce sommet. Il ne faut pas de langue de bois. Sur les grandes attentes de l’Afrique, nous vous attendons sur la question énergétique», a-t-il insisté.
Il a terminé sur le maintien des financements en faveur de l’industrie gazière et sur le rapatriement du patrimoine africain. Deux points qui lui tiennent à cœur.
Youssouf SANE