Bacary Domingo Mané, spécialiste en communication politique, se prononce sur le retard dans la nomination d’un Premier ministre
Le retard de la nomination d’un Premier ministre ?
Je pense que le président lui seul peut répondre de façon exacte à la question. D’abord, il faut indiquer que nous sommes toujours dans la période postélectorale. Et je ne pense pas qu’il ait indiqué une date précise pour dire qu’il va procéder à la nomination d’un Premier ministre à tel jour. Mais il indique tout simplement que ça va être après les élections territoriales. Donc, nous sommes toujours dans la période postélectorale. Ça, c’est le premier niveau.
Pour le deuxième niveau, tout ce qu’on peut dire, c’est que le président fait face à un exercice très difficile. Il s’agit de choisir. Et qui dit choix parle en même temps d’exclusion. Le président fait face à plusieurs propositions d’après les informations reçues. Bon, je pense qu’il aurait promis ce poste-là à plusieurs personnes.
Dans tous les cas, il y aura une seule personne qui sera choisie. Donc, vous comprenez déjà que l’exercice ne sera pas facile du tout n’est-ce pas, pour le président. Il y a une certitude plus ou moins, c’est qu’il n’y a que cinq mois qui nous séparent des élections législatives. Le président de la République va certainement mettre un Premier ministre qui va conduire les affaires politiques. Voilà, qui va essayer de tenir la barque pour que la coalition Benno Bokk Yaakaar puisse avoir la majorité au lendemain des prochaines élections législatives.
Donc, dans tous les cas, il ne faut pas s’attendre, disons, à un choix d’un technocrate. Je ne le pense pas. C’est-à-dire que même si cela venait à arriver qu’il choisisse un technocrate, dans tous les cas, il va lui assigner après des tâches vraiment politiques. C’est ça véritablement l’enjeu. L’enjeu, ce sont les législatives et que çà se peut une fois de plus qu’il puisse s’appliquer, disons, pas seulement dans le choix des hommes mais de l’homme qu’il va choisir à la tête de la Primature..