En plus de la rencontre Etat-G7, les élèves et leurs parents seront ce samedi dans la rue, pour demander la fin de la crise scolaire qui exaspère plusieurs secteurs de la société.
Journée de sortie de crise ? Peut-être. Ou de l’espoir pour l’école publique. Ce samedi, les élèves et leurs parents seront dans la rue pour demander la fin des perturbations dans le système éducatif. L’Union nationale des associations des parents d’élèves et d’étudiants du Sénégal (Unapees) tient cet après-midi un sit-in à la Place de la Nation (ex-Place de l’Obélisque), pour demander la «reprise des enseignements-apprentissages». Alors que le Collectif des gouvernements scolaires, qui agrège l’ensemble des associations des potaches, en grève depuis lundi, organise des séries de marches nationales pour pousser l’Etat et les enseignants à trouver une sortie de crise.
Parallèlement à ces manifestations, le gouvernement et les syndicats d’enseignants majoritaires (G7) se retrouvent ce samedi pour l’acte 2 de leurs négociations, dans un contexte d’incertitudes avec la nomination d’un Premier ministre, qui risque de chambouler l’attelage actuel. Le premier a été un échec, selon les syndicalistes. Et l’ordre du jour portera sur les propositions et contre-propositions sur le système de rémunération, qui connait de «nombreuses iniquités» qui ont poussé les enseignants à revêtir les habits de grève, après deux ans d’accalmie.
L’appel de la Cnts/Fc
Cette situation affecte les organisations syndicales comme la Cnts/Fc, qui demande aux deux parties de trouver une solution urgente à la crise scolaire. Selon cette centrale syndicale, «il est nécessaire de sortir rapidement de la crise, mais aussi que les solutions envisagées soient durables, car pertinentes, justes, équitables et prenant en compte les questions spécifiques au corps de contrôle et aux décisionnaires». Dans un communiqué, Cheikh Diop et ses camarades invitent «tous les acteurs à s’engager dans cette voie et au gouvernement d’encourager cet effort et réaffirme son engagement à œuvrer sans relâche à cette fin». La Cnts/Fc qui dit être «sensible aux préoccupations légitimes exprimées par les travailleurs, aux conséquences désastreuses de la grève pour l’école publique et la cohésion sociale, exprime toute sa préoccupation quant au développement de la crise et en appelle à un sursaut national pour son dépassement». Dans ce cadre, les membres de cette organisation préconisent «l’implication concertée des centrales de la coalition, de la Cosydep et autres acteurs». Ce, ajoutent-ils, pour «une focalisation du gouvernement sur cette question qui doit être érigée en priorité, tenant compte des enjeux et de l’urgence». Et aussi pour une «harmonisation/formalisation des propositions de la partie syndicale». Parlant de ces derniers, la Cnts/Fc les encourage «à œuvrer résolument pour une unité d’actions qui accroîtrait leur efficacité». Elle recommande également «la convocation dans les plus brefs délais, d’une rencontre d’échanges et de négociations sur la base d’une proposition de sortie de crise du gouvernement et de contre-proposition harmonisée des syndicats».
Par Dieynaba KANE