Ainsi, y a donc des gens qui sont là à s’indigner. De quoi ? Pas bien sûr de ces nombreux détournements qui jalonnent le long chemin qui mène à l’émergence. Ni de la rapine sur les fonds publics par des directeurs généraux et autres ministres qui financent à coups de dizaines de millions sans que l’on ne sache de qui ils ont hérité leur subite fortune. On nous dit qu’ils ont travaillé à différentes stations de l’administration et l’on ne sent leur prodigalité que lorsqu’ils s’investissent en politique. Vous voulez un dessin ? Regardez autour de vous tous ces nouveaux politiciens.
Ces anciens fonctionnaires promus à des stations et qui veulent montrer au Chef qu’il n’a pas eu tort de leur faire confiance. Voyez les moyens logistiques qu’ils déploient pour se faire élire maires. De tout cela, personne ne s’indigne. Mais on s’irrite de l’acte involontaire d’un pauvre citoyen qui a eu l’imprudence de déverser sur le nouveau joujou du Chef les reliefs du repas de la veille que se disputent, aujourd’hui, les humains avec les porcs. Signe de la pauvreté. Il ne faut surtout pas leur dire que la famine est présente dans beaucoup de parties du pays. La réponse sera énergique à la mesure de l’affront. Et quoi encore ? De la tenue des « Lions » comme si cela participerait à leurs performances au Cameroun.
Le Chef exige la Coupe et met à contribution les saints et les fétiches. Signe de notre laïcité. Ah, ce pays ! Y a également certains messieurs. Ceux-là, jamais repus et qui mangent à tous les râteliers, et qui nous demandent de la fermer. Nous ne devons rien dire. La fermer et s’approprier le nouveau joujou du Chef.
Eux, d’ailleurs, ils ne se scandalisent de rien. L’essentiel c’est que leurs comptes en banque explosent. Ne vous attendez pas non plus à ce qu’ils participent à des actions sociales. Toujours près de leurs sous. Et ils sont les plus nombreux à nous tympaniser sur les actions du Chef. A tous ces flagorneurs, nous disons que nous continuerons à nous indigner du montage de ce Ter…rible gâchis !
KACCOOR BI