A quelques jours exactement ce dimanche 08 janvier, jour du Seigneur, la messe du foot va entamer son chemin… des terrains du Cameroun. Toute l’Afrique, voire le monde aura les yeux rivés sur le pays de l’inamovible Paul Biya au pouvoir depuis le 06 novembre … 1982. Au fait beaucoup de jeunes sénégalais qui sont nés à cette date ont aujourd’hui 40 ans. Si c’était des joueurs de foot, ils ont raccroché les godasses pour suivre les matchs de la génération Sadio Mané sur le petit écran. C’est seulement en Afrique qu’il est encore possible de voir de telles monstruosités qui sont savamment habillées de la toge du manteau de démocratie. Quelle hérésie. Les constitutions ne sont que du paravent cosmétique dont le maquillage dépend uniquement des maquilleurs pour ne pas dire des tailleurs qui ont le don de transformer tout ce qui n’est pas possible en possible. Comme disait un célèbre homme politique du pays : la seule chose que la politique ne peut pas faire, c’est de transformer un homme en femme. Encore que récemment dans certains pays européens, on peut librement maintenant choisir de passer homme à femme.
Asbounalah. Oh mon Dieu. Au secours. Cette longue parenthèse nous fait dévier de notre trajectoire initiale qui était de parler de la CAN au Cameroun. Le premier des Sénégalais , il lui arrive d’avoir les mots justes pour les maux des Sénégalais. Dire aux Lions qu’atteindre la finale pour la perdre, ce n’est pas de ça que les Sénégalais veulent, mais la Coupe. Rien que la Coupe. Waw. Un message clair et précis que la bande à Sadio Mané et Kalidou Koulibaly qui a la possibilité de faire vibrer le monde du foot peut bien faire. Seulement les Sénégalais ne veulent pas tomber dans une sorte d’espérance qui ne débouche le plus souvent que sur du rien, vraiment du rien.
Comme disait le chanteur, Xalam démona bay nekh… Toujours, le refrain de l’espérance coupé à la dernière marche du podium. Il y a toujours ce petit truc de la dernière minute qui cloche. A la limite, le Sénégalais paie sa tragédie légendaire de penser qu’en Afrique, nous sommes les meilleurs, les plus intelligents, les plus espiègles et que les autres sont surtout des NIAK. Tant qu’il n’est pas conjuré cette tragédie de la supériorité gratuite et inexplicable sur les autres races, nous serions toujours là à contempler nos reliques de faits d’histoire de la génération d’Asmara 68. Alors interdisons nous toute espérance, en prenant match par match jusqu’à la fin pour voir si la malédiction qui chasse le trophée continental du Sénégal sera cette fois-ci démolie.
KACCOOR BI