Omicron, le pic de la 4ème vague s’annonce à grands pas

par pierre Dieme

Le variant Omicron est présent au Sénégal. Malgré les nombreux cas répertoriés par jour, les Sénégalais continuent de faire fi des gestes barrières. Les masques ont quasiment disparu du quotidien des Sénégalais

Le variant Omicron est présent au Sénégal. Malgré les nombreux cas répertoriés par jour, les Sénégalais continuent de faire fi des gestes barrières. Les masques ont quasiment disparu du quotidien des Sénégalais, surtout lors des fêtes de fin d’année et de nouvel an. Une situation qui pourrait contribuer à la hausse des cas et à l’atteinte prématurée du pic de la 4ème vague.

Décembre et janvier sont des mois réputés pour être de jouissance. Mariage, baptême, fête de fin d’année et nouvel an, les gens ne perdent pas de temps pour passer à l’acte. Avec la pandémie du coronavirus au Sénégal, marquée par la 4ème vague sous dominante Omicron, ils sont nombreux à oublier les gestes barrières. Le port de masque a presque disparu du commun des Sénégalais en cette période où le variant omicron continue de faire des ravages avec des cas répertoriés par jour très importants. Malgré l’appel des autorités au respect de ces recommandations, les Sénégalais semblent accepter la pandémie et vivre avec le virus.

Selon Maty Ndiaye Lo, rencontrée dans un réveillon de fin d’année : « le coronavirus ne va pas gâcher notre fête. Dieu est là pour veiller sur nous ». Comme elle, ils sont nombreux à voir la vie ainsi, même si l’adage dit « prévenir vaut mieux que guérir». Les salutations, les accolades, les danses, visites ne feront qu’empirer la pandémie du coronavirus au Sénégal qui y est endémique maintenant et par ricochet, augmenter le nombre de cas communautaires.

Face à cet élan adopté par plusieurs Sénégalais et l’arrivée de la campagne et des élections locales, le pic de la 4ème vague pourrait arriver plutôt que lors des dernières. « Les Sénégalais sont bien conscients de l’existence du coronavirus dans le pays. Cependant, ils se lassent des mesures barrières surtout le port de masque et la distanciation physique. Ils ont envie de vivre, de vaquer à leurs préoccupations et cela se comprend, la pandémie a beaucoup duré et les gens ne savent pas quand il va disparaitre », souligne Mansour Sylla, étudiant en sociologie à l’université Cheikh Anta Diop.

Selon ce dernier, les travaux de recherches portés sur le coronavirus renseignent que « les autorités auront du mal à conscientiser les Sénégalais pour un retour à l’application des gestes barrières. Ils sont arrivés à vivre avec le virus et à faire du coronavirus une pathologie ordinaire. A moins que des sanctions contraignantes ne suivent pour les amener à s’y faire».

Denise ZAROUR MEDANG

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