Port du bracelet électronique, construction d’infrastructures judiciaires, liberté provisoire accordée à Kilifeu, députés cités dans le trafic présumé de passeports diplomatiques.
Le ministre de la Justice, Me Malick Sall a abordé toutes ces questions, hier à Dakar, lors de la conférence des Parquets. En ce qui concerne le manque d’infrastructures relevé par le nouveau président de l’Union des magistrats sénégalais (Ums), Ousmane Chimère Diouf, en début de semaine, Me Malick Sall a indiqué qu’un budget de 250 milliards francs Cfa, est dégagé pour la construction d’infrastructures de juridiction sur tout le territoire sénégalais. «La prison de Rebeuss sera transférée. Et à la place, on va construire une cité de la justice qui regroupera la chancellerie, c’est-à-dire le ministère de la Justice, et parmi les infrastructures, on va construire neuf prisons», a-t-il précisé. Pour le bracelet électronique, le ministre affirme qu’il appartiendra au juge de proposer à la personne, «si cette dernière remplit les conditions, la possibilité de lui mettre le bracelet électronique». L’affaire du trafic présumé des passeports diplomatiques par des députés a été évoqué par Me Malick Sall, de même que de Kilifeu et Simon qui ont bénéficié d’une liberté provisoire.
Pour le ministre de la Justice, le déroulement judiciaire des faits prouve que la Justice sénégalaise fonctionne normalement. «Quelqu’un qui est poursuivi pour des faits aussi graves, bénéficier de la liberté provisoire dans un délai de trois mois, montre que la Justice a fonctionné normalement. Devant la justice, tout le monde doit être traité de la même façon. Ceux qui parlent pour les mêmes faits ont été placés sous mandat de dépôt. Ils ont été entendus dans les règles de l’art et ont bénéficié de la liberté provisoire parce qu’ils l’ont demandé, parce qu’ils remplissaient les conditions pour l’avoir. D’autres ont été mis sous mandat de dépôt, ce sont des députés mis sous mandat de dépôt également», a martelé le Garde des Sceaux.
Baba MBALLO