Le Garde des sceaux, ministre de la Justice, Malick Sall a réagi sur les supposés détournements dont on a fait état dans certaines institutions publiques, au cours de ces dernières semaines.
Le Garde des sceaux, ministre de la Justice Malick Sall, promet une diligence des affaires impliquant des responsables poursuivis pour détournement de deniers publics. « Elles seront traitées, conformément à la loi », a-t-il dit hier, jeudi 23 décembre, à la conférence nationale des chefs de parquet.
Le Garde des sceaux, ministre de la Justice, Malick Sall a réagi sur les supposés détournements dont on a fait état dans certaines institutions publiques, au cours de ces dernières semaines. C’était à la conférence nationale des chefs de parquets tenue hier, jeudi 23 décembre. Pour lui, toutes les affaires seront instruites conformément à la loi. « A chaque fois qu’un dossier est porté devant la justice, il a été traité correctement. Les dossiers présents ou futurs seront traités de la même façon et correctement », a-t-il répondu aux journalistes qui l’ont saisi sur la question.
En outre, Malick Sall a abordé le cas de l’activiste du mouvement Y’en marre, Kilifeu arrêté puis libéré provisoirement suite à son implication dans un supposé trafic de passeports diplomatiques. «Au Sénégal, on a toujours tendance à parler fondamentalement, ceux-là qui parlaient, leurs droits ont été respectés. Pour quelqu’un qui est poursuivi pour des faits aussi graves, bénéficier de la liberté provisoire dans un délai de trois mois, montre que la justice a fonctionné normalement. Il en sera toujours ainsi. Devant la justice, on ne distingue pas si on est de la société civile ou autre. Pour les mêmes faits, des députés sont mis sous mandat de dépôt», soutient-il.
Revenant à l’objet de la rencontre qui était pour les parquetiers de réfléchir sur le bracelet électronique et l’instauration de l’Office national de Recouvrement des Avoirs criminels (ONRAC), le Garde des sceaux a dit qu’il s’agit « de procéder à la vulgarisation des deux nouveaux mécanismes, en l’occurrence le bracelet électronique et l’ONRAC, qui font partie désormais du paysage judiciaire sénégalais. Ces nouveaux dispositifs, une fois mis en œuvre, permettront d’une part, d’éviter ou d’amenuiser, l’effet désocialisant de l’incarcération et d’assurer d’autre part, la valorisation des biens saisis ou confisqués ainsi que l’effectivité de la sanction pénale et notamment la peine complémentaire de confiscation ».
En demandant aux Procureurs de s’approprier ces deux outils qui contribueront à assurer à son avis l’efficacité des activités des parquets et par-delà du secteur public de la Justice, Malick Sall juge que « la conférence nationale des chefs de Parquets doit être une occasion pour promouvoir la coopération et les échanges entre autorités de poursuite ainsi que le partage de vos intérêts communs ». Le ministre de la Justice a également fait montre de tout son espoir pour que les bracelets électroniques soient une solution de l’encombrement des lieux de détentions qui ne peut être résolu que par la construction de prisons. Il a également plaidé l’unification des pratiques des parquets dans les domaines qu’ils ont en commun.