Gestion des recettes issues de l’exploitation des hydrocarbures : Macky brandit les 4 commandements

par pierre Dieme

Le Président de la République Macky Sall a présidé hier, mardi 21 décembre le conseil Présidentiel sur le projet de loi relatif à la répartition et à l’encadrement de la gestion des recettes tirées de l’exploitation des hydrocarbures. Cette rencontre a été une occasion pour le gouvernement d’échanger avec l’ensemble des forces vives de la nation sur les questions relatives à la gestion des recettes issues de l’exploitation des hydrocarbures.

Dans le cadre de la répartition des recettes issues de l’exploitation des hydrocarbures au Sénégal quatre mesures ont été prises à l’issue des travaux du conseil présidentiel sur le projet de loi relatif à la répartition et à l’encadrement de la gestion des recettes tirées de l’exploitation des hydrocarbures.

Premièrement la budgétisation intégrale des recettes fiscales et non fiscales tirées de l’exploitation des hydrocarbures.

Deuxièmement, l’interdiction de toute cession anticipée des ressources hydrocarbures.

Troisièmement, la création d’un fonds de stabilisation pour se prémunir des risques de volatilité des recettes d’hydrocarbures.

Quatrièmement, la création d’un fonds intergénérationnel destiné aux générations futures pour une épargne sécurisée et constituée à partir des recettes tirées de l’exploitation des hydrocarbures.

Selon le Président de la République Macky Sall, ce projet de loi examiné de façon participative et inclusive permettra au Sénégal d’avoir une bonne visibilité de la gestion des recettes dans le cadre de l’exploitation de nos hydrocarbures. Ce qui nous aidera, dit-il, à déterminer comment, elles seront mises à profit pour améliorer les conditions de vie des générations actuelles et faire des prévisions pour les générations futures. Toutefois, il souligne que l’efficacité globale de cette législation inédite dépendra également de la capacité de l’Etat de veiller à ce que les recettes tirées de ces ressources soient bien comptabilisées. «Il est donc primordial pour l’Etat du Sénégal de s’assurer du recouvrement de chaque recette, non seulement pour alimenter le trésor public, mais aussi pour contribuer au financement de divers secteurs du développement. Les recettes tirées de l’exploitation du pétrole et du gaz ne doivent pas, en effet, créer une inertie des autres secteurs de l’économie, mais au contraire, elles devront servir de levier pour les soutenir et les stimuler afin de favoriser l’émergence de l’économie renforçant ainsi la valorisation du patrimoine national et la dynamique du Sénégal émergent», soutient-il.

Dans cet esprit, il garantit que l’Etat va se donner les moyens de s’assurer de la véracité et de la conformité des dépenses liées au coût recouvrable, de l’exactitude des volumes déclarés, ainsi que de la réputation effective des recettes qui nous reviennent de droit. A cet effet, Macky Sall a décidé de mettre en place un mécanisme de supervision, de suivi, de contrôle et d’audit des coûts et recettes issus de l’exploitation des hydrocarbures. «Ce mécanisme s’appuiera sur des institutions étatiques mais également sur l’implication des organes de contrôle de l’Etat. Je demande au ministre des finances et du budget et au ministre du pétrole et des énergies de faire, en mode fast track, ce projet de loi en vue de son examen et adoption mercredi prochain 29 décembre en conseil des ministres», a-t-il conclu.

REPARTITION DES RECETTES ISSUES DE L’EXPLOITATION DES HYDROCARBURES : Le Chef de l’Etat avertit les syndicats

«Ce n’est pas parce que l’on va commencer l’exploitation du pétrole et du gaz que chacun va demander le dédoublement de son salaire. Des syndicats vont poser des préavis. Ce n’est pas du tout ce qui est prévu. Il faut bien le comprendre». Ces propos sont du Chef de l’Etat Macky Sall qui s’exprimait hier, mardi 21 décembre lors du conseil présidentiel sur le projet de loi relative à la répartition des recettes issues de l’exploitation des hydrocarbures. Ces ressources, d’abord, ne nous appartiennent pas seuls, mais l’impact que l’on en tirera va améliorer le profil économique du pays. Ça ne sera pas certainement pas pour aller acheter des équipes de football ailleurs ou pour distribuer de l’argent comme ça et augmenter des revenus des travailleurs. Il faudrait bien mettre ça dans la tête des gens», insiste-t-il.  Il précise que les ressources serviront à accompagner les secteurs productifs comme l’agriculture, l’élevage, l’éducation, la santé. Les ressources, ajoute-t-il, devront aider à bâtir une économie diversifiée et apte à répondre aux aspirations légitimes du peuple à mieux vivre et léguer un Sénégal meilleur aux générations futures.

IMPACT DU PETROLE ET DU GAZ SUR LE BUDGET : 700 milliards Fcfa attendus par an

Avec l’exploitation des ressources pétrolières et gazières, une augmentation du budget de 700 milliards Fcfa par année est prévue. L’annonce a été faite par le ministre des Finances et du budget Abdoulaye Daouda Diallo. Selon lui, à partir de 2024, « notre pays aura dépassé la barre des 6000 milliards Fcfa de budget. Ce qui se traduira par une multiplication par 3 de notre budget général en moins d’une décennie »

CAPITAL DE LA SAR : L’Etat compte augmenter ses parts

L’Etat va augmenter ses parts dans le capital de la société africaine de raffinage (Sar). L’annonce a été faite par le Président de la République Macky Sall. «À terme, nous voulons atteindre l’objectif d’investir dans les capacités de la Sar, détenus à 46%, et qui va passer à 49%, afin qu’elle puisse traiter notre propre pétrole, celui de Sangomar», a indiqué Macky Sall. Selon lui, «il est paradoxal de produire du pétrole et de l’envoyer dans d’autres raffineries, parce que, la nôtre n’a pas les capacités de traiter le brut produit chez nous»

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