Dans un communiqué publié ce lundi, la Société africaine de raffinage (Sar) a confirmé tous les problèmes de mal gouvernance interne évoqués récemment. Elle a ainsi admis que c’est Africa finance corporation (Afc) qui est l’arrangeur principal mandaté pour la levée de fonds portant sur 192 milliards Fcfa. Cependant, la Sar ne dit pas comment Afc a été choisie et combien elle va toucher en commissions dans cette opération que Locafrique avait qualifié de «coûteuse».
Mieux ou pire, la Sar avoue la commande directe dénoncée, les quotas «offerts» aux actionnaires…avant de se livrer à des explications aériennes. «Parmi les méthodes en matière d’approvisionnement en pétrole brut ou produits raffinés, l’allocation de quotas aux différents actionnaires a été souvent retenue ces dernières années. Ceci dans la mesure où les actionnaires de la raffinerie sont des négociants de pétrole brut et de produits raffinés donc des sociétés habilitées à fournir la raffinerie. C’est ainsi que la direction générale en fixant des primes maximales pour le brut et le fuel a pu remettre la raffinerie sur de bons rails et lui permettre de passer d’un résultat déficitaire de 59 milliards en 2020, à un résultat prévisionnel positif pour l’année 2021 portant sur 8 milliards Fcfa», dit-elle.
Pour poursuivre : « À la faveur de l’arrêt métal, Petrosen, actionnaire majoritaire de la raffinerie, a fait une offre appréciable permettant à la Sar de s’exempter de tous les frais financiers liés à ce type d’opérations (lettres de crédit, traites, etc.) en accordant un crédit fournisseur de 60 jours à la Sar sans frais supplémentaires. Ce contrat a été signé pour sécuriser l’approvisionnement du pays en carburant à moindre coût dans le cadre d’un arrêt ponctuel des unités avec un effort consenti par la société nationale appartenant à l’ensemble des sénégalais pour soutenir la raffinerie dans un contexte de tension de sa trésorerie ».
Là où, la Sar «refuse» de donner plus de détails sur les coûts en cause.