Le ministre de l’Education nationale a déclaré, samedi, en réponse aux accusations que le recrutement des 5000 enseignants a été fait dans les règles de l’art. Mamadou Talla a aussi annoncé la création de lycées d’intégration pour l’équité et la qualité tout comme un programme de classes préparatoires dans les matières scientifiques.
Comme ses prédécesseurs, le ministre de l’Education nationale était à l’Assemblée nationale, samedi, pour défendre le projet de budget de son département au titre de l’année 2022. Voté et adopté à la majorité, il a été arrêté à la somme de 635 927 169 317 milliards en autorisations d’engagement et 606 662 533 480 milliards en crédits de paiement soit l’un des plus gros budgets des ministères qui, avec tous les programmes de formation dans les autres départements, avoisine 1000 milliards. Toutefois, lors des discussions, la question centrale le «recrutement des 5000 enseignants», les abris provisoires, le respect des accords signés avec les syndicats d’enseignants, les prêts Dmc ou l’alignement des salaires à diplôme égal dans l’administration ont été évoqués. En effet, si des parlementaires tels Déthié Fall de l’opposition indexent le «clientélisme», dans le processus, le ministre de l’Education nationale balaie en touche les accusations faites au gouvernement et à son département.
D’après Mamadou Talla, c’est totalement ignorer la rigueur avec laquelle, le processus a été fait. «Ce n’est pas connaitre le processus qui a été mis en place. On peut se tromper de bonne foi. C’est possible mais ce qui se faisait avant, recruter à partir d’un bureau ou quelque part, ça n’existe plus dans l’Education nationale. On ne veut même pas le faire parce que nous voulons avoir des enseignants de qualité pour notre système éducatif», a rétorqué le ministre de l’Education nationale. Aussi, Mamadou Tall a opposé son point de vue avec la thèse selon laquelle, ce sont les événements mars 2021 qui ont conduit au recrutement massif de jeunes dans le corps enseignant. Budget doublé en 10 ans.
A preuve, un plan quinquennal avait déjà été établi dès janvier avant les mouvements de protestations dans les rues et ruelles du pays. Lequel plan, selon lui, faisait état d’un besoin évalué à 4722 enseignants dans les Inspections de l’éducation et de la formation (Ief) et les Inspections d’académie (Ia). «Ce ne sont pas les évènements du mois de mars qui nous ont amenés vers le recrutement des 5000 enseignants.
Le Président de la République est un scientifique et fonctionne en se projetant. C’était dès le mois de janvier que nous avons fait un point sous son impulsion et des instructions ont été données pour un plan d’urgence de résorption du déficit d’enseignants et de salles de classe à travers le pays», a réagi Mamadou Talla avant d’ajouter : «En fonction des demandes prévues, nous avons mis en place des commissions pour une concertation et des modalités de recrutement avaient été définies avec les partenaires sociaux, la société civile, les syndicats, les enseignants et c’est comme ça qu’on a conçu la répartition de ces 5000 enseignants. «La question de l’éducation est essentielle et capitale On est en train d’impulser une autre dynamique. Dans ce souci de résultats, la transparence joue un rôle capital.
C’est pourquoi nous mettons plus de 10000 milliards dans le secteur avec, pour l’exercice en cours, une hausse de 65 milliards », a expliqué le ministre des Finances et du Budget. Abdoulaye Daouda Diallo parlant de l’Education nationale, d’indiquer : «C’est un ministère où on ne fait que des investissements pour l’éducation de nos enfants et pour cela, il faut un personnel. On a respecté la totalité de nos engagements », a détaillé le ministre des Finances et du Budget.