C’est promis, juré, croix de bois, croix de fer, si je mens que j’aille en enfer ! Le Ter circulera ce 27 décembre. C’est le Chef qui le dit. Et même si sa parole a tendance à s’envoler comme des billets de banque lâchés depuis un immeuble, on peut le croire cette fois-ci. Son ministre voudrait nous offrir le gadget comme cadeau de Noël à nous pauvres Nègres. Lui, le Chef, il voit plus grand et plus festif. Il veut en faire un grand évènement, mieux que lorsqu’il l’inaugurait. Et sans fausse pudeur il fera les choses en grand. A l’époque, il voulait, quoique cela puisse lui en coûter, un deuxième mandat. C’était une question de vie ou de mort. Il n’est toujours pas repu et en veut un autre. Pour la guerre des Locales, et gagner les cœurs des pauvres qui n’ont jamais vu un Ter, il veut donc les éblouir et faire de l’évènement une belle et somptueuse fête.
Ce sera le 27. Quatre jours avant la fin de cette bien sinistre année. Bien entendu, ça sera festif avec beaucoup de musique. Et pourquoi pas avec son ministre et Mbandkatt à ses heures de divagations. Une grande fête populaire du centre-ville à l’aéroport international Blaise Diagne. Mais voilà, à moins de quelques semaines de ce grand événement, la grève de ces chiants de transporteurs nous a ramenés plus de 80 ans en arrière avec ces charrettes trainées par des chevaux ou des ânes dans la capitale et sa banlieue. Des transporteurs qui, par leurs doléances, viennent nous rappeler que nous sommes dans un grand pays où la corruption fait loi.
Les tracasseries dont se plaignent certains de ces brigands des routes sont bien réelles et visibles partout dans le pays. Et par un heureux hasard, c’est le ministre en charge des Transports, lui-même, qui a dénoncé récemment les pratiques des agents du commissariat urbain de Kébémer qui ont été mis à pied après qu’il les a pris la main dans le sac. Et c’est bien triste de voir ses collègues de l’Intérieur et des Forces armées répondre
KACCOOR BI