Le groupe de personnes détenues à la Maison d’arrêt et de correction (Mac) de Ziguinchor, dans le cadre de l’enquête sur le massacre de Boffa Bayotte, reprennent l’arme de la diète pour s’indigner de la longue détention préventive qu’elles subissent depuis bientôt quatre ans.
Ces détenus ont décidé d’entamer une nouvelle grève de la faim, à partir de lundi prochain, pour exiger la tenue de leur procès depuis 2018. Ils sont donc en prison sans être jugés. L’annonce a été faite par le collectif qui regroupe leurs familles.
Cette décision de ne plus s’alimenter et de manière illimitée inquiète particulièrement les parents qui tiennent l’Etat pour responsable de tout ce qui adviendrait.
«Ils avaient décrété une première grève de la faim et personne n’avait pipé mot. Ils ont alors décidé de faire une deuxième grève de la faim et cette fois-ci, ils ont décidé d’aller jusqu’au bout et cela nous fait peur», a fait savoir Seckou Bodian, porte-parole des familles des détenus, sur les ondes de la Rfm.
«Nous interpellons l’Etat du Sénégal pour qu’il prenne ses responsabilités. Ils seront coupables de tout ce qui arrivera à nos parents. Nous exigeons leur libération immédiate et que justice soit faite pour que les vrais coupables soient punis», a-t-il fulminé.closevolume_off