Condamné pour la mort de Ndiaga Diouf, un nervis du PDS tué en 2011, Dias est à nouveau convoqué ce mercredi au tribunal. Désormais candidat à la mairie de Dakar, l’opposant doit être jugé en appel. Ce retour au palais de justice fait craindre de nouveaux débordements.
Depuis plusieurs semaines, la tension monte à l’approche du scrutin local du 23 janvier. Le 10 novembre, Barthélémy Dias et ses soutiens, Ousmane Sonko et Malick Gakou, ont été brièvement arrêtés alors qu’ils se rendaient au tribunal pour la même affaire. Une semaine plus tard, rebelote : le maire de Mermoz-Sacré-Cœur a de nouveau été retenu par les autorités lors d’une campagne de porte-à-porte.
Condamné en première instance
Jugé pour avoir tiré sur plusieurs nervis du Parti démocratique sénégalais (PDS) qui attaquaient sa mairie, et pour avoir tué un jeune homme du nom de Ndiaga Diouf, Barthélémy Dias est condamné en première instance à deux ans de prison, dont six mois fermes, qu’il a déjà purgés. Dans son jugement rendu le 16 février 2017, le tribunal de grande instance de Dakar le déclare coupable de « coups mortels », de « coups et blessures volontaires » et de « détention d’armes sans autorisation administrative ».
À l’époque, lil avait reçu le soutien de plusieurs ténors de l’opposition : le défunt Ousmane Tanor Dieng, responsable du Parti socialiste (PS) bien sûr, Aïssata Tall Sall, qui assurait sa défense mais aussi Macky Sall.