Gaston Mbengue, le promoteur de lutte s’est illustré d’une triste manière ces derniers temps, avec des propos pour le moins ethnocentriques envers les Dias.
Il aurait dit ceci : « On va dire que je suis raciste. Mais dans ce pays, il y a des centaines de milliers de Mbenguènes, des centaines de milliers de Ndiayènes, des centaines de milliers de Diobène, des centaines de milliers de Sarrènes, Des centaines de milliers de Fallènes, des centaines de milliers Nianguènes… mais des Dias, il y en a moins d’une centaine. Si on les brûlait tous, cela ne diminuerait rien à la marche du pays ».
De tels propos sont attentatoires à la dignité et à la respectabilité des personnes. C’est une atteinte grave à la cohésion nationale et restent par conséquent condamnables moralement et même juridiquement. Après la vague d’indignations suscitées par de tels propos, l’auteur aurait dit qu’il ne regrette rien. Pour juste essayer de comprendre ce qui se passe sans pour autant justifier quoi que ce soit, nous pensons que Gaston s’est trompé d’arène. Et qu’il se croit toujours dans la lutte.
Car, on peut se poser une question simple : Que fait Gaston Mbengue dans la politique ? Et pourtant, il n’est leader nulle part et n’aspire à être élu à aucun poste. Mais, tout indique que, comme Mame Gor Diazaka, il a compris que communiquer pour le compte et le bénéfice du camp du pouvoir procure beaucoup d’avantages. Alors, il s’y lance et cela ne date pas d’aujourd’hui. Car, pour la petite histoire : Invité au Palais avec tous les patrons de presse par l’ancien Président Wade, notre surprise a été grande, à l’époque, de constater que Gaston Mbengue était bien là, présent et discutait, à l’aise, avec tout le monde.
Etait-il patron de presse ? Pas du tout. Mais s’il était là, c’est que le Palais l’avait voulu. Et il avait certainement un certain rôle à jouer. Lequel ? C’est là toute la question à la réponse de laquelle nous pourrons savoir pourquoi Gaston continue, encore, manifestement, à arpenter les couloirs du Palais. Tout indique, en tout cas, qu’il fait partie de ces collaborateurs officieux des hautes autorités de l’Etat et reste convaincu d’être chargé de missions comme la déstabilisation par des moyens non-conventionnels d’adversaires dangereux. Or, comme il est promoteur de lutte, ce qui n’a rien de répréhensible, il utilise les stratégies et moyens de son milieu. Pour Gaston, habitué des avant-premières, tous les coups sont permis.
Sauf, qu’ici, nous sommes en politique. Un milieu certes de confrontation, mais qui n’est pas la lutte. Ici, on préserve un minimum car, le combat ne prend pas fin au coup de sifflet de l’arbitre. La politique n’est pas un jeu. C’est plus sérieux que cela. La personne élue étant chargée de la destinée de ses semblables. C’est pourquoi, c’est moins lui qui a coupable que ceux qui pensent qu’ils peuvent compter sur lui pour une quelconque forme de communication politique. Le Palais a apparemment fait de même avec Mame Gor Diazaka qui s’en est même pris à l’Armée nationale…
Pourtant, il importe, à nous tous, que nous fassions preuve du sens élevé de la responsabilité. Ce qui se trame aujourd’hui chez nous a détruit tous les pays voisins. La stigmatisation pour des motifs religieux, confrériques, ethniques, régionalistes n’est pas acceptable.
Et nous attendons beaucoup d’Ousmane Diagne pour qu’il n’hésite pas, avec ses équipes, à sévir pour éviter que ces apprentis-sorciers, ne prennent en otage le pays.
Le Rwanda est aujourd’hui en Afrique l’exemple typique de ce qu’il faut systématiquement éviter. Et cela a commencé par le fait de croire qu’il y a des gens qui sont plus importants que d’autres. Exactement comme Hitler le théorisait.
Il ne faut pas que l’on laisse prospérer dans notre pays une race de Goebbels, de Göring et de Himmler. Des gens qui vendent leurs âmes au Prince et qui, du fait de leur excès de zèle, vont brûler le pays.
Assane Samb