Des investisseurs attendent depuis deux mois sa réaction : Yankhoba Diattara invisible

par pierre Dieme

Abdoulaye Mbengue, investisseur dans le domaine du digital, a choisi de lancer son projet au Sénégal. Mais le ministère en charge du secteur n’a toujours pas fait signe depuis plusieurs mois.

L’investisseur, comme probablement beaucoup d’autres, s’est finalement lancé en attendant la réaction de la tutelle. «On a demandé à rencontrer le ministre du digital (ministère de l’Economie numérique et des Télécommunications, Ndlr), il y a deux mois. On n’a toujours pas eu de réponse. On en est à cette situation d’attente», a confié M. Mbengue, fondateur d’une plate- forme pour l’’accès à l’éducation à travers un réseau social éducatif. Pas découragé pour autant, M. Mbengue incite à mettre l’accent sur l’urgence de saisir l’opportunité du digital. «En Afrique, on est en mode veilleuse. On a besoin de lancer un mouvement africain international pour nous mettre au digital et que les grandes capitaines d’industries, investisseurs africains comprennent qu’aujourd’hui les enjeux sont au niveau du digital. Qu’il faut investir dedans».

Les autorités, selon lui, gagneraient à investir dans ce domaine pour relever le défi de l’éducation. «On a de gros problèmes dans le domaine de l’éducation en Afrique», dit-il. Non sans signaler qu’il faut investir dans les réseaux, parce qu’ils occupent la majorité des jeunes en âge d’être éduqués. Et les gouvernants doivent relever le défi. «Il y a un marché de 300 millions, voire 400 millions de personnes qui doivent étudier, se former et ont besoin de connaissances et de savoirs», rappelle-t-il. M. Mbengue compte parmi les investisseurs, qui prennent le risque, car les milliardaires ne prennent pas leur courage dans le digital. «On n’a pas de gros investisseurs dans le digital en Afrique», dit-il. Ainsi, M. Mbengue interpelle à nouveau les Etats. «Il faut que nos Etats mettent en place des dispositifs avec de grandes banques pour qu’elles mettent de l’argent», argue-t-il. «C’est un outils que l’Etat peut utiliser pour gérer l’ensemble des étudiants. Nous pouvons accueillir les 300 mille étudiants sénégalais sur la plateforme. L’Université de Daka, de Kaolack, de Thiès qui ne sont pas suffisantes par rapport aux salles de classes peuvent créer des salles de classe virtuelles», assure-t-il.

Emile DASYLVA

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