Après avoir énuméré tous les actes de violence qu’il a subis depuis 2015 venant, selon lui, de Macky Sall et de son régime, Ousmane Sonko a défié quiconque de lui sortir une seule image où lui et un membre de l’opposition est allé attaquer le camp de la majorité.
Revenant sur la Charte de non-violence, il a demandé aux Imams qui l’ont initiée, d’avoir le courage d’aller dire à Macky Sall d’arrêter la violence qu’il exerce sur l’opposition. « Si ces Imams sont animés de bonne foi, qu’ils aillent prendre la main de Macky Sall pour lui dire d’arrêter la violence. Autrement, qu’ils nous laissent régler le problème à notre manière », a-t-il déclaré face à la presse ce mercredi.
Sonko a fait un point de presse ce mercredi pour s’exprimer sur la question de la charte de non-violence qu’il ne compte pas signer. Ci-dessous ses réponses sur la question.
«Nous ne sommes pas violents. Nous sommes simplement les premiers à avoir réussi à tenir tête à la violence aveugle de Macky. Il l’a fait et refait sans problème. Par la grâce de Dieu et le soutien du peuple sénégalais auquel je rends hommage ici, je considère qu’on est les seuls à avoir pu tenir tête à la violence aveugle de Macky Sall. Nous sommes en posture de légitime défense.
« Moi je ne peux
pasbrulerle pays… »
« Après on dit qu’il veut conquérir le pouvoir en marchant sur des cadavres, il veut bruler le pays. Moi je ne peux pas bruler le pays. Le seul qui a entre ses mains cela c’est Macky Sall (…) Nous ne sommes pas dans cette dynamique. Nous avons les moyens de conquérir le pouvoir, si Dieu le Veut bien et que le sénégalais me font confiance, par les voies démocratiques (…)
Nous respectons énormément les autorités religieuses. C’est pourquoi quand elles nous demandent quelque chose, nous obtempérons. Beaucoup de gens nous le reprochent et disent si vous nous aviez laissé finir le travail en mars on n’en serait pas là. Nous avons accepté parce qu’une autorité respectée et respectable nous a demandé et nous avons accepté. »
« Quelle est la valeur exécutoire
d’une charte signée dans ces conditions-là… »
«Je voudrais dire le respect que j’ai pour les initiateurs de cette charte. Respect qui s’est matérialisé au mois de mars quand ils ont souhaité me voir en plein crise. Nous avons eu à discuter longuement. Respect qui s’est matérialisé durant toute la phase de février à mars où ils ont travaillé étroitement avec le m2d (…)
Quelle est la valeur exécutoire d’une charte signée dans ces conditions-là. De quel pouvoir disposons nous pour contraindre les autres à appliquer cette charte. Quand on a la constitution, qui est la charte fondamentale, on a le code pénal, le code de procédure pénal et tout un arsenal de lois et règlements, qu’on n’applique pas, comment une charte peut régler cela. Une charte qui est un engagement à valeur strictement morale. »
« Je le dis et je le réitère,
je ne signerai pas… »
« De plus, je ne veux pas qu’on nous enferme. Parce qu’une signature ça vaut ce que çà vaut. Si vous signez et demain Macky Sall décide de reporter les élections à Dakar ou à Ziguinchor, on va dire aux gens vous ne pouvez pas bouger parce que vous avez signé. Demain ce sera pour le troisième mandat.
Moi je le dis et je le réitère, je ne signerai pas de charte ou de pacte de non-violence. Ma position est très simple : Nous n’attaquerons personne. Nous éviterons, tan que faire se peut, quand ce sont de petites forfaitures. Mais il y a des choses qu’on ne peut plus accepter. »
Pressafrik