Les juges «corrigent» les préfets

par pierre Dieme

A l’image de la celle de Sain-Louis, la Cour d’Appel de Thiès a rétabli les listes de l’opposition dans leurs droits. Et particulière[1]ment celles de Yewwi Askan Wi, de Wallu-Sénégal, de Jammi GoxYi et République des Valeurs. Ce suite aux recours introduits par les mandataires de ces listes pour contester leur rejet ou leur invali[1]dation par le préfet de Thiès.

La Cour d’Appel de Thiès vient d’ordonner la réception des listes de candidatures de la Grande Coalition Wallu Sénégal (Thiès et Diourbel) dirigées respectivement par Hélène Tine pour la Ville et à la commune Thiès-Nord par le chef religieux Sidy Ndiéguene, de la liste Jammi Gox Yi (Thiès Ville et Fandène) avec comme tête de liste le chef religieux El Bachir Guèye en Ville et à Thiès-Est, de YAW dirigée en Ville par Babacar Diop (Les Guélewars), et celle de la liste de « La République des Valeurs » du ministre Thierno Alassane Sall à Mbour. Pour la Grande Coalition, il s’agit du département de Thiès et des communes de Bambey, Ndondol, Ndangalma, Ndindy, dans la région de Diourbel.

« Une victoire pour notre cabinet d’expertise électoral (CEELECT) en collaboration avec le cabinet de Me O. Faty, avocat à la Cour à Thiès », se réjouit l’expert électoral Ndiaga Sylla qui a tenu à remercier leurs partenaires pour leur confiance. Il pense qu’il serait par ailleurs judicieux de se pourvoir devant la Cour Suprême afin que toutes les décisions puissent contribuer à modifier sans équivoque notre loi électorale et faire abandonner certaines mauvaises pratiques. Tirant un certain nombre d’enseignements de ce qui s’est passé, Ndiaga Sylla, après avoir rappelé que le droit de suffrage est un droit fondamental (Article 4 de la Constitution), décrie un processus électoral entre imperfection et impréparation.

Il dénonce la « non disponibilité des actes préparatoires officiels (décrets et arrêtés publiés à 15 jours du dépôt des candidatures) », le déficit de communication et de formation des acteurs, la méconnaissance des procédures de réception des candidatures, le manque d’harmonisation du fonctionnement des commissions de réception des candidatures, notamment les dispositions pratiques (jeton de présence…) », la « violation du code électoral : (exigences d’éléments non prévus tels que la version électronique des listes) », le « non respect du principe d’égalité dans le traitement des listes de candida[1]tures ». Toutes choses qui font que, selon l’expert électoral Ndiaga Sylla, la coalition de la majorité présidentielle serait favorisée.

Cheikh Camara

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