De la presse sénégalaise

par pierre Dieme

Hier les rédacteurs en chefs, les Directeurs de publication, les chefs de Desk, les grands reporters, les éditorialistes étaient perçus par les jeunes journalistes comme des dieux… des modèles de vertu, de professionnalisme, de dignité, d objectivité, d honnêteté… même pourris, ils savaient dissimuler leurs jeux…

Hélas, aujourd’hui le jeune reporter sait qui est qui, qui fréquente qui, qui finance qui, qui commande qui, qui est derrière qui… qui est derrière chaque article de presse, qui est derrière chaque censure… ils méprisent leurs aînés, ne les respectent plus… qu’ils le disent ou pas ils sont convaincus qu’ils ont vendu leur profession, tué leur métier… C’est le dégoût dans les rédactions, le temps des bruits de couloirs abjects…

Des reporters ont été interdits hier de faire leur job : descendre sur le terrain, couvrir les événements… dire ce qui se passe… les rares qui ont pu descendre sur le terrain ont travaillé pour la poubelle… des rédactions qui n ont pas voulu savoir ce qui se passait dehors… Pierre Charles dirait « pas vu pas pris »… certaines rédactions ont reçu avant 18h la « Une » qu’ elles devaient mettre le lendemain… « Une » bien préparée par une personne étrangère aux rédactions… Seulement les jeunes ont tout compris, ils savent qu’a la prochaine de réunion de rédaction, un charlatan de l’info leur tiendra un discours sur la responsabilité des médias…

le même charlatan, qui avant 2012 leur disait que le rôle de la presse était d’alerter, qu’ ils ne couvraient pas les manifestations pour mettre de l huile sur le feu mais pour informer et attirer l attention sur les risques de chaos… Autre temps, autre mœurs médiatiques… C’est doux d’écouter un jeune reporter parler de sa rédaction, de ses patrons… de leurs amis et de leurs amours pour……. la patrie ? Allez savoir. .. je ne dirai pas tout.
Sayyidina Abu Bakr As-Siddiq

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