A ce rythme, il est facile de comprendre pourquoi la peur s’installe déjà dans les chaumières. Les prochaines locales ne sont pas encore là (rien ne garantit d’ailleurs qu’elles seront là), que la semaine qui vient de s’écouler renseigne à suffisance sur l’importance de la violence qui sévit dans notre pays depuis Mars dernier.
Tantôt elle est verbale, comme on peut souvent le constater à la radio ou à la télé, tantôt elle est physique à la lumière de ce qui vient de se passer à Ziguinchor. Des événements malheureux qui auraient pu être d’une gravité extrême entre l’opposition et le Pouvoir, n’eussent été les diverses interventions des autorités civiles et religieuses.
Côté jardin, pour des questions de tendance politique ou de bienséance, nous ne cessons d’entretenir le feu, d’envenimer les choses.
Mais si le Pouvoir doit avoir assez de caractère sur la situation et mettre fin à cette pagaille qui règne dans ces forces dites de l’ordre censées protéger tous les Sénégalais, il revient également à l’opposition de jouer le jeu, en étouffant les velléités de vengeance et de violence dans l’œuf en calmant des troupes surchauffées par le climat délétère qui règne partout.
Il y a eu trop de dysfonctionnements notés ces derniers jours, et si la justice continue à se murer dans son silence incompréhensible, au lieu d’intervenir rapidement, ce sont ses « pauvres hères » qui en subiront les contrecoups et payeront le prix.
Sébé