Renouvellement des passeports : le parcours du combattant des Sénégalais de l’Extérieur

par pierre Dieme

Le renouvellement des passeports est un casse-tête pour les Sénégalais établis à l’étranger, notamment dans les pays où le Sénégal n’a pas de représentation diplomatique. L’Etat est interpellé par rapport à la situation des Sénégalais résidant en Angola, qui cherchent depuis presque une année à renouveler leurs passeports. Plus de 200 personnes recensées par l’Association des Sénégalais en Angola seraient dans le besoin. Le secrétaire d’Etat aux Sénégalais de l’extérieur promet la résolution de la question dans les meilleurs délais.

 Les Sénégalais établis en Angola ne savent plus où donner de la tête. Depuis presque un an, ils demandent le renouvellement de leurs passeports sans succès. Dans une liste reçue par Le Quotidien, ils sont plus de 200 personnes recensées par l’Association des Sénégalais en Angola (Asa) dans le besoin.
C’est la conséquence de la dernière reconfiguration de la carte diplomatique en Afrique centrale et australe. Avec la création de l’ambassade du Sénégal à Kinshasa, les missions consulaires ont été à nouveau «redispatchées» pour offrir à la représentation en République démocratique du Congo de nouveaux bureaux. Ces Sénégalais, qui dépendaient de l’ambassade du Sénégal au Gabon, sont rattachés à la Rdc depuis mars-avril 2021. «Depuis lors, nous n’avons eu aucun contact avec l’ambassadeur. Nous avons appelé notre consul à Luanda, Georges Shuker, il n’a pas pris nos appels. Il a reçu la liste des inscrits, il n’a pas réagi», relate au téléphone via WhatsApp Malick Sock dit Bocar, chargé de communication de l’Asa. «Le véritable problème auquel nous sommes confrontés, c’est la non-assistance de nos autorités. Il y a un manque de considération de la part de notre consul à l’endroit des compatriotes établis ici», ajoute M. Sock.
D’après Idrissa Sow, vice-président de l’Association des Sénégalais en Angola (Asa), «il y a beaucoup de nos frères Sénégalais qui sont ici, leurs passeports vont expirer en décembre. Parmi eux, il y a certains qui ont des visas de travail, des visas permanents qui vont expirer. Ils ne peuvent pas renouvelés ces visas sans avoir un passeport qui a 6 mois de cours de validité». Même les quelques fois où les autorités ont envoyé des agents, c’est l’association qui a assuré les frais de transport, l’hébergement ainsi que les primes de déplacement, rappelle au bout du fil Idrissa Sow. «Le message que nous lançons à l’endroit du président de la République, c’est de nous venir en aide, nous amener un Consulat général ici, mettre quelqu’un qui peut s’occuper des problèmes des Sénégalais. Sinon le consul honoraire qui est ici, vraiment il ne s’occupe pas des problèmes des Sénégalais. C’est seulement l’association qui fait de son mieux», dit-il. Pour sa part, le vice-trésorier général de l’Asa, Malla Bathily, a déploré le fait que même pour avoir un laissez-passer, «ce sont mille problèmes». Par ailleurs, il révèle que même pour le cas des compatriotes en conflit avec la loi, c’est l’association qui les assiste.
La tentative d’avoir la réaction du consul honoraire à Luanda n’a pas abouti. Il n’a pas répondu à notre message.

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