En mettant sous hypothèque le marché en construction de Medina Baye, Mamadou mohamed NDIAYE Rahma franchit un pas jamais égalé. Ainsi, de la prédation foncière le politicien et homme d’affaires est passé à la délinquence immobilière !
Qui arrêtera Mamadou Mouhamed Ndiaye Rahma ?
La question mérite d’être posée, tant l’homme dopé par une boulimie foncière insatiable a fini par se croire tout permis à Kaolack. La dernière affaire qui vient de le rattraper marque à coup sûr le début de sa chute inéluctable, en même temps qu’elle le dépouillera de son leadership largement usurpé.
Pour rappel, la commune de Kaolack avait commis une entreprise pour la restructuration du marché de Médina Baye Niasse, durant le magistère de Madieyna Diouf. Une commission avait été créée en son temps, chargée du recensement des occupants et de la supervision des travaux. Le Khalif général de Médina Baye d’alors y avait désigné un représentant, et il fut décidé de baptiser le centre commercial Sokhna Astou Diankha, du nom de l’illustre mère de Cheikh Al Islam El Hadj Ibrahima Niasse.
Les manquements et les insuffisances notées dans la conduite du chantier aboutirent à la rupture du contrat avec l’entreprise chargée de sa réalisation. Et c’est en ce moment précis que Modou Ndiaye Rahma entra dans la danse. Il hérita du marché, et s’empressa d’isoler la commission mise en place. Il pilota unilatéralement les travaux, jusqu’à la finition du chantier, après moults péripéties toutes plus ubuesques les unes que les autres. Il avait ses raisons, et aujourd’hui il vient d’être démasqué. En effet, profitant de l’alternance en 2014 à la tête de la Commune de Kaolack, il a subrepticement fait immatriculer le terrain du marché au nom de sa société, le 9 juillet 2014, quelques jours avant l’élection et l’installation de la nouvelle équipe municipale.
Six mois plus tard, il hypothéquait ce bail à Locafrique, pour un milliard cinq cent millions de francs cfa. Modou Ndiaye Rahma ne s’est pas arrêté en si bon chemin. Jusqu’au moment où ces lignes sont écrites, nul ne sait ce qu’il est advenu de la subvention de deux milliards de francs cfa versés par l’État, pour permettre aux anciens occupants de retrouver leurs places dans le nouveau centre commercial. Modou Ndiaye Rahma n’a jusqu’à présent donné aucune explication sur l’usage qu’il a fait des milliards, et adopte la fuite en avant comme stratégie d’évitement, à chaque fois que la polémique le rattrape.
Pour brouiller cyniquement les pistes, il a unilatéralement décidé de renommer le centre commercial du nom de Cheikhal Islam, une entourloupe de son cru pour mettre en mal les autorités communales avec Medina Baye et s’offrir un parapluie sous lequel s’abriter en cas de gros orage. Malheureusement, il vient d’être rattrapé par la tempête à force de semer du vent !
La chaîne de complicité qui a permis à Modou Ndiaye Rahma de faire main basse sur le terrain du marché de Médina Baye sera démasquée.
Modou Ndiaye Rahma a floué tout son monde : il a dérobé à la Commune de Kaolack son projet, il a spolié les courageux commerçants de leurs cantines en faisant main basse par la même occasion sur leur patrimoine, il s’est assis sur les deux milliards de francs CFA de subvention publique sans coup férir, et il a conclu ses hauts faits d’armes par une tentative de manipulation des dignitaires religieux sans aucun état-d’âme.
Pendant qu’il manipulait tout ce monde, Modou Ndiaye Rahma savait dans l’intimité de sa conscience cupide qu’il avait détourné depuis 2014 le terrain du marché de Médina Baye, et avait encaissé sur son deal 1 500 000 000 de Francs CFA, depuis janvier 2015.
Il avait dés lors tous les moyens d’être généreux avec l’argent acquis sans effort au prix de viles combines qui viennent d’être éventées au grand jour.
Il est temps qu’il rende compte, et gorge.
Abdou Khafour CAMARA
Correspondant à Kaolack