Actuellement la marque française n’a plus de temps pour personne. Même pas pour les petites combines « beurrées « auxquelles elle se livrait quotidiennement pour nous soutirer 100 frs à gauche, 50 frs à droite. Elle est en train de chercher la riposte en pleine guerre des prix avec Wave.
L’activité de paiement mobile est devenue en moins de quinze ans, une composante essentielle du succès d’Orange en Afrique. Mais l’arrivée récente de Wave, une start-up américaine qui a cassé les prix en divisant les commissions par trois, oblige l’opérateur à une riposte vigoureuse. Et comment !
Orange Money a rapporté un demi-milliard d’euros dans les caisses du groupe en 2020. Mais depuis quelques mois, un nouveau venu a ajouté ses encarts publicitaires : Wave
Son apparition – d’abord au Sénégal à l’été 2020, puis en Côte d’Ivoire cette année – a glacé la concurrence. Wave casse les prix. En moyenne, le taux de commission des opérateurs télécoms sur les transactions de « mobile money » avoisine les 3 % et peut monter à 10 % sur les retraits de petits montants. Mais en pratiquant la gratuité totale des retraits et un taux unique de 1 % sur les transferts, Wave divise grosso modo ces prix-là par trois, et trois, et c’est cela qui met Orange dans tous ses états, surtout quand la société américaine a réussi à lever 200 millions de dollars auprès de plusieurs fonds.
«Leur modèle rend gratuit ce qui faisait 80 % de nos revenus, c’est forcément violent», a d’ailleurs reconnu Alioune Ndiaye, le patron d’Orange Afrique. En annonçant tout de même une riposte rapide et efficace avec changement de modèle économique.
En français facile, cela veut dire qu’Orange est condamnée à s’adapter aux prix imposés par Wave, si elle ne veut pas mourir asphyxiée.
Sébé