Benoit Sambou ne cautionne guère les scènes de violences entre les éléments de Ousmane Sonko et ceux de Doudou Kâ qui ont fait 3 blessés graves, la semaine dernière à Ziguinchor. L’ancien ministre et responsable de l’Apr dans la capitale du Sud, estime que c’était à Doudou Kâ de faire preuve de « calme et de sérénité ».
«Je ne suis pas d’accord avec ce qui s’est passé. Quel qu’en soit l’auteur. Je ne saurais citer une quelconque personne parce qu’il y a deux acteurs impliqués. Mais aucun casamançais ne saurait soutenir un quelconque acteur impliqué dans des actes de violences. Nous le condamnons, le regrettons et souhaitons que cela ne se reproduise plus », déclare Benoît Sambou sur le plateau de l’émission Grand Jury de la Rfm.
« Si c’était moi, ajoute-t-il, je pense que j’aurais la lucidité de ne pas réagir ou de passer mon chemin. Parce qu’à ziguinchor, il n’y a pas de zones de non droit, pas de zone interdite ou de quartiers interdits. La libre circulation des biens et des personnes est consacrée dans notre pays (…) ».
« Ce n’est pas une pierre que je jette à Doudou Kâ, s’empresse-t-il de préciser, mais ce qui s’est passé ne sert pas les intérêts de notre République, ne sert pas les intérêts du président de la République quelles que soient les provocations qui peuvent venir de l’opposition, nous devons garder notre calme et notre sérénité ».
En conclusion, Benoit Sambou lance un appel à ses camarades de parti qu’il invite au calme et à la retenue. « C’est nous, du pouvoir, qui avons intérêt à ce qu’on ne nous entraîne pas dans ce type de cycle. Parce qu’il serait profitable à l’opposition. Nous devons reconquérir le cœur des ziguinchorois. C’est sûr et certain qu’il y aura d’autres provocations. Il faut trouver les moyens d’éviter de tomber dans les manœuvres provocatrices de l’opposition», soutient-il.