Après leur Assemblée générale du mardi, les professeurs du lycée Valdiodio Ndiaye ont tenu, ce jeudi, une rencontre pour dénoncer l’annulation «arbitraire» et «injuste» des travaux de réhabilitation du Lycée Valdiodio Ndiaye entrepris par la Fondation Sonatel.
C’est ce jeudi que les professeurs du Lycée Valdiodio Ndiaye, visiblement remontés, ont organisé une réunion pour décrier l’arrêt brutal des travaux de rénovation de leur établissement. En effet, tout s’est passé pendant les vacances, quand la Fondation Sonatel, dans le cadre d’un partenariat, a décidé d’offrir un visage neuf au Lycée Valdiodio Ndiaye (bâtiments, bloc administratif, équipements étaient, entre autres, au programme des réfections).
Par la suite, alors que les travaux étaient à peine entamés, un groupe d’individus se réclamant de l’Inspection d’académie est venu y mettre un terme, brandissant pour seul motif une certaine ingérence. Selon eux, le chantier n’est pas celui de la Fondation Sonatel, mais celui d’une tierce personne qui se serait déjà annoncée.
Le Secrétaire général régional du Saemss local et porte-parole du collectif des professeurs du lycée, Amayandé Diouf, à ce sujet : «Ces gens du service de l’Inspection académique chargés de la construction, qui ont interrompu les travaux scolaires, sont venus de la part de quelqu’un qui a promis de mettre un milliard sur la table pour la réhabilitation du lycée. Ce dernier ne voudrait certainement pas qu’un autre lui coupe l’herbe sous les pieds. De notre côté, nous jusqu’ici nous ignorons l’identité du commanditaire et n’avons reçu aucun papier attestant de l’engagement de x à prendre en charge les travaux.»
Situation inédite dans l’histoire du lycée qui n’est pas du goût des enseignants. Ces derniers considèrent que l’action de l’individu, caché derrière cette «forfaiture», est simplement nourrie par des visées et fantasmes «politiciens». «La fondation Sonatel était une aubaine. Aujourd’hui, tout le personnel de Valdiodio Ndiaye est engagé pour dire non. Le Lycée Valdiodio Ndiaye ne saurait être une vitrine politique. Demain, nous nous réunirons afin de trouver vite une solution pour faire revenir la Sonatel, dans les meilleurs délais», fustige M. Diouf. Ainsi, ils promettent de ne pas laisser faire une situation qui handicape et freine l’élan du lycée (administration, élèves, enseignants).
Arona Ndiaye, professeur de physique-chimie, a déploré une situation «scandaleuse», qui risque de «saboter» le bon déroulement de la rentrée scolaire et le développement du lycée. «Nous lançons un appel pour la reprise du chantier par la Fondation Sonatel qui avait promis de rajeunir le lycée, mais aussi de doter la salle informatique et toutes les salles de cours d’un équipement moderne, neuf et adéquat.»
D’ici-là, les conséquences n’attendent pas : la reprise des classes, prévue cette semaine, risque d’être retardée. Pour cause, les vieux tableaux noirs ont été rasés pour les besoin d’une rénovation tuée dans l’œuf.
Par Laïty NDIAYE