Selon les informations du « Monde », la banque Morgan Stanley a commencé à sonder des acheteurs pour Bolloré Africa Logistics, branche historique et longtemps la « vache à lait » de l’homme d’affaires. De quoi provoquer un séisme sur le continent africain si cette opération va à son terme.
Selon des sources concordantes, le groupe Bolloré étudie la vente de ses activités logistiques en Afrique, l’un de ses métiers historiques, fruit des premières acquisitions de Vincent Bolloré il y a plus de trente ans. Un pôle qui fut longtemps la « vache à lait » de l’homme d’affaires, l’aidant à financer ses raids et autres conquêtes. La banque d’affaires Morgan Stanley a été chargée de sonder discrètement l’intérêt des acquéreurs potentiels, notamment les grands noms du transport maritime.
Le français CMA CGM examine le dossier, ainsi que le danois Maersk. L’exploitant portuaire Dubai Ports World et le chinois Cosco Shipping, gestionnaire du port grec du Pirée, pourraient également se mettre sur les rangs. Si les grands fonds de capital-investissement comme Ardian ou KKR regorgent de capitaux, la plupart d’entre eux sont limités, de par leur statut, dans leur capacité à investir dans les pays émergents. Interrogé, le groupe n’a pas souhaité faire de commentaire.
En Afrique, où il emploie 20 800 collaborateurs, « Bolloré est présent dans 42 ports en qualité d’opérateur de terminaux portuaires, d’agent de lignes maritimes ou encore de manutentionnaire de marchandises non conteneurisées. Il gère principalement 16 terminaux à conteneurs en Afrique centrale et de l’Ouest, 7 terminaux roll-on/roll-off [“roule pour entrer”, “roule pour sortir”], 3 concessions ferroviaires, des entrepôts, des ports secs… », précise, dans son rapport annuel, le groupe breton, dirigé par Cyrille Bolloré, le plus jeune des fils du patriarche