Par une offre spontanée du groupe israélien Mitrelli, le ministére de l’emploi, de la formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’insertion envisage de construire 23 centres de formation professionnelle. Le montant du projet est fixé à quatre-vingt-sept milliards trente-six millions huit cent quatre- vingt quatorze mille cinq cent vingt-cinq
(87 036 894 525) FCFA HTVA. Un dossier qui prend les allures d’un scandale financier.
Déjà la direction centrale des marchés publics (DCMP) a émis de sérieux réserves dans une correspondance adressée au ministre Dame Diop.
Dans cette correspondance la DCMP a fait savoir au ministre que sur l’offre technique seule la documentation relative à deux sites (Linguére, un centre de type A et Missirah un centre de type B) figure dans le dossier. Or chacun des 23 centres prévus doit faire l’objet d’un document technique. Il en est de même pour l’offre financière. Le devis détaillé de Missirah et Linguére avec une extrapolation sur les autres sites sont joints dans le dossier. Or la DCMP exige un devis quantitatif et estimatif détaillé et un bordereau des prix unitaires pour tous les ouvrages et équipements prévus pour tous les sites. S’y ajoute la non-existence d’un schéma de financement.
Plus scandaleux dans ce dossier en dehors de Linguére et Missirah, la DCMP constate que le fait que les autres sites d’implantation ne soient pas encore identifiés et les études détaillées non réalisées. L’estimation des quantités ne peut être définitive. En conséquence les montants indiqués dans le devis récapitulatif du projet pourraient être supérieurs ou inférieurs.
En outre, étant donné relève la DCMP, que les centres n’ont pas la même vocation et les filières différentes selon le site, les équipements également le seront. A cet effet, les deux sites étudiés ne peuvent pas être représentatifs de l’ensemble du projet. Ainsi il y a lieu de transmettre le devis estimatif et quantitatif détaillé et le bordereau des prix unitaires de tous les équipements prévus pour le projet et par le site.
Un dossier qui sent un parfum de scandale financier.