Le président de la l’Assemblée nationale a haussé, ce jeudi, le ton, lors de l’ouverture de la session ordinaire unique de l’année 2021-2022 pour laver à grande eau l’institution qu’il dirige et qui est secouée ces derniers jours par une affaire de passeport diplomatique.
«Le député est un citoyen ou une citoyenne qui est responsable de son comportement devant la loi, devant le droit et devant la justice. L’Assemblée nationale ne peut pas aller chez chaque député pour savoir quel thé il boit le matin ou quel café il boit avant de s’endormir. Cela doit être clair dans l’esprit de tout le monde. Chacun est responsable des actes qu’il pose et le député ici, à partir de ce micro ne peut pas être poursuivi pour les opinions qu’il exprime en tant que député. Personne ne peut le poursuivre. L’Assemblée nationale ne peut pas être responsable des actes que posent les députés chez eux ou quand ils ne sont pas en séance plénière» a laissé entendre Moustapha Niasse.
«L’Assemblée nationale ne peut pas aller chez chaque député pour savoir quel thé il boit le matin ou quel café il boit avant de s’endormir. Cela doit être clair dans l’esprit de tout le monde. Chacun est responsables des actes qu’il pose»
Selon Moustapha Niasse, la levée d’une immunité parlementaire a une seule vocation, c’est de permettre à la justice de disposer de la personne du député. «Si le député n’a rien fait, le processus va le démontrer et s’il est positif, en tant que citoyen sénégalais, la loi s’appliquera à lui. Je veux que ça soit clair de manière définitive. C’est très important et que tout le monde le sache», a-t-il dit.
«J’ai voulu faire cette mise au point, pas dans un esprit polémique mais pour protéger l’institution parlementaire. L’Assemblée nationale doit être protégée par tous les députés. Mais l’Assemblée nationale n’a pas le droit lorsqu’une demande d’immunité parlementaire est faite concernant un député de permettre au président de l’Assemblée nationale de condamner le député ou de le défendre. Que personne n’attende de l’Assemblée nationale qu’elle prenne position sur ce que tel député aurait fait ou n’aurait pas fait tant que la procédure n’est pas engagée», indique le président de Niasse.
Mansour SYLLA