La coalition «Wallu Sénégal » a été officiellement lancée aujourd’hui à la Place du Souvenir. Les alliés de Me Abdoulaye Wade et du Parti démocratique sénégalais (Pds) annoncent s’être dotés « d’un mécanisme clair, transparent, pragmatique et consensuel pour le choix des mandataires ainsi que la confection de ses listes à présenter aux élections départementales et municipales ».
Selon les leaders de la coalition «Wallu Sénégal », «l’état de notre Nation nous oblige à constater que le Président Macky Sall a mis l’ensemble des institutions de la République, notamment l’Assemblée nationale, la justice et l’administration publique au service des intérêts clientélistes de sa coalition politicienne au pouvoir.
L’administration a ainsi cessé, au nom de son projet politicien, d’être au service des usagers et des citoyens pour être soumise à la coalition au pouvoir par le recrutement et les instructions reçues ». D’après Wade et Cie, «le régime qu’il (ndlr, Macky Sall) a mis en place a fait voter par l’Assemblée nationale des lois scélérates portant modification du code pénal et du code électoral, dont l’objectif est de préparer la manipulation de la Constitution pour un troisième mandat et empêcher ainsi l’alternative politique souhaitée par les populations. Souvenons-nous qu’avant elles il y eut d’autres lois introduisant un système de parrainage violant les principes de base de toute démocratie : elles ont été condamnées par la Cour de Justice de la Cedeao ; aussi l’instauration d’un « système présidentiel absolu » supprimant le poste de Premier ministre et enlevant à la représentation populaire le droit de sanctionner un mauvais gouvernement ».
C’est la raison pour laquelle «face aux difficultés qui assaillent notre pays et notre peuple, face aux grands risques de déflagration qui menacent l’équilibre de notre Nation, des patriotes, forts de leur engagement et de leur expérience ont retenu de regrouper leurs forces pour mettre fin aux souffrances du peuple sénégalais et à la gouvernance corrompue du régime, l’Etat de droit au Sénégal et les libertés démocratiques acquises de hautes luttes sur plusieurs décennies afin de garantir la sécurité des citoyens et le libre exercice de leurs droits individuels et collectifs », assure la coalition.
Selon elle, «cela nécessite la mise en place d’institutions fortes, notamment une justice indépendante et une Assemblée nationale représentative et souveraine. Cela réclame la construction de l’unité des forces politiques de l’opposition démocratique et d’encourager la synergie des moyens et des ressources afin d’assurer le contrôle effectif du processus électoral et garantir une expression libre, transparente et démocratique des suffrages, soit donc la reconquête d’acquis démocratiques perdus par l’œuvre du régime en place ».
Aussi les leaders affirment avoir « décidé de mettre en place une coalition électorale fondée sur le réalisme, la transparence, l’équité et l’intérêt supérieur des citoyens en direction des élections départementales et municipales du 23 janvier 2022 ».
Cette coalition présentera, selon eux, « des listes de candidats dans tous les départements, villes et communes de l’étendue du territoire national ». Ses leaders engagent « sans délai les militants et sympathisants des partis et mouvements membres, partout à travers le pays, à se mettre ensemble pour travailler à la mise en place d’équipes gagnantes aussi bien au plan départemental que communal ». Ils affirment aussi leur « aux partis politiques de l’opposition et aux mouvements citoyens porteurs d’enjeux communautaires.
Dans ce cadre, la coalition encourage la création d’équipes qui œuvreront au rassemblement le plus large possible de tous les acteurs et partenaires potentiels de leur circonscription électorale en vue de constituer des dynamiques crédibles et représentatives capables de gagner et de conduire les changements nécessaires à l’amélioration indispensable de la gouvernance des collectivités locales et des conditions de vie des populations » en plus de proposer «de poursuivre la dynamique ainsi créée vers les législatives de 2022 et la présidentielle de 2024 ».
A cet effet, «la coalition retient de faire des bilans d’étape pour ajuster sa stratégie, en particulier dans la lutte pour la transparence du processus électoral et l’organisation d’élections fiables et ouvertes à tous les acteurs. Les rendez-vous électoraux futurs seront abordés dans le respect mutuel et dans la recherche de consensus entre les différentes composantes de la coalition », disent les leaders.
Au plan de son fonctionnement, «la coalition a mis en place un Comité national de pilotage et défini ses règles de fonctionnement. Elle a mis en place plusieurs commissions de travail une commission des investitures et des opérations électorales ; une commission finances, moyens et de la logistique ; une commission organisation et communication ; une commission sociale et juridique et une commission stratégies, contenus et programmes ».
La coalition s’est en outre dotée « d’un mécanisme clair, transparent, pragmatique et consensuel pour le choix des mandataires ainsi que la confection de ses listes à présenter aux élections départementales et municipales », renseignent ses membres.