22 camionneurs sénégalais ont frôlé la mort le mardi 28 septembre dernier au Mali. Lors d’une attaque, des djihadistes ont vidé leurs chargeurs sur les camions de nos compatriotes. 5 gendarmes maliens y ont perdu la vie.
Des Sénégalais ont été attaqués le 28 septembre passé par des djihatistes dans l’Ouest du Mali. Ils sont 22 camionneurs à avoir essuyé des tirs à l’arme lourde qui ont fait 5 victimes dans les rangs des Forces de l’ordre maliennes.
Les Sénégalais, 11 conducteurs et 11 apprentis-conducteurs, ont fait l’objet d’une attaque armée alors qu’ils faisaient la navette entre Dakar et Bamako. Des victimes que la Rfm a interrogées, ont exprimé leur peur en affirmant que les djihadistes ont même laissé des cartouches de balles après en avoir criblé les camions sénégalais.
Finalement, ils sont tous sains et saufs. Aucun blessé physique n’a été déploré. Pour autant, plongés dans une situation de choc à cause des balles, ces 22 Sénégalais sont actuellement à Kati pour leur suivi psychologique.
Dakar-Bamako, plus qu’un corridor routier
Le trafic gros porteur en provenance et à destination du Mali est estimé à plus de 400 camions en opération journalière. En 2020, ce trafic s’est chiffré à plus de 2 millions 700 mille tonnes, selon une note d’information de la Direction générale du Port autonome de Dakar (Pad), qui fait le point d’une mission de prospection et d’évaluation effectuée par Aboubacar Sédikh Bèye, du 22 au 26 septembre 2021, sur le corridor Dakar-Kayes-Bamako.
Le Dg du Pad était en compagnie de ses collaborateurs, des représentants de Cap/Sénégal (Communauté des acteurs portuaires du Sénégal), des Entrepôts du mali au Sénégal, du président de l’Union nationale des transporteurs du Sénégal et du Directeur général de Tvs (Terminal vraquier du Sénégal).
L’objectif principal de la mission, mentionne le communiqué, «est d’évaluer par une démarche participative, l’état général de fonctionnement du corridor Dakar-Kayes-Bamako. Ainsi, la mission a pu mesurer à la fois les enjeux du trafic malien et l’impact sur l’économie des deux pays et la compétitivité du Pad en particulier».
Par Malick GAYE