Coût de la vie : les travailleurs réclament le respect de leurs droits

par pierre Dieme

Après un point de presse d’alerte, la Confédération des syndicats autonomes (CSA) est passé à l’acte. Elimane Diouf, secrétaire général de la CSA et ses camarades ont battu le macadam, quittant la place de la Nation (ex-Obélisque), à 16 heures pour rallier le rond-point Rts. Pourtant, le chef de l’État, Macky Sall, a décidé de les recevoir en audience, a appris Emedia.sn.

Les travailleurs ont accepté l’invitation fixée à 18 heures, ce jeudi 30 septembre. Ils l’ont fait savoir à l’occasion de leur manifestation, soulignant qu’ils vont s’y rendre avec un cahier remplis de doléances et de préoccupations. Parmi lesquelles, la vie chère.

Dans ce sillage, suite à l’homologation de prix de certaines denrées de grande consommation, Diouf et Cie réclament des mesures d’accompagnement. Car ont-ils argué, « les prix qui ont été homologués, mais nous n’avons pas senti une baisse des prix. C’est là où nous disons que l’État a fait un effort mais il faut qu’il accompagne cet effort pour que les prix vraiment fixés soient appliqués sur le terrain. »

Ils demandent également à ce que le décret fixant « ces prix soit élargi à beaucoup d’autres produits qui sont relativement utilisés par la famille. » « Le lait, tout le monde l’utilise, mais le prix n’est pas homologué. Il y a le prix de la viande, du poisson, c’est des prix qui ne sont pas fixés. C’est laisser à libre appréciation, c’est pourquoi nous disons que c’est un pas mais ce pas là est insuffisant par rapport aux préoccupations », ont-ils ajouté.

Le mot d’ordre est le respect des droits des travailleurs

A part la vie chère, le respect des droits des travailleurs dans les entreprises est le mot d’ordre.

« La mobilisation de cet après-midi, c’est pour nous faire entendre sur comment améliorer le pouvoir d’achat des populations d’une manière générale, comment faire en sorte que les travailleurs partout où ils sont, dans tous les secteurs d’activités, qu’ils puissent s’exprimer, qu’ils puissent avoir la liberté, d’avoir un travail décent. Un travail décent, ce n’est pas des CDD (Contrat à durée déterminée) à n’en plus finir, des travailleurs qui sont payés aujourd’hui et demain ils ne le sont pas.

C’est comment faire en sorte qu’il y ait un dialogue social qui permette d’arriver à des accords réalisables et mis en œuvre pour que nos camarades du secteur public, que cela soit l’éducation, la santé, ne reviennent pas pour dire qu’un accord qui a été signé en 2018, n’est pas totalement mis en œuvre. C’est véritablement l’alerte que nous lançons », a décliné le syndicaliste acclamé par ses camarades.
Des travailleurs de Sorano, de Dakar Dem Dikk (DDD), entre autres organisations, ont participé à la marche.

Die BA

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