Contestation Fast Track

par pierre Dieme

Le compte à rebours est en marche ! Vingt-quatre après la publication des listes électorales issues des dernières révisions exceptionnelles des listes électorales, les citoyens n’ont vraiment pas du temps à perdre

Au lendemain de la publication des listes électorales issues des dernières révisions exceptionnelles qui se sont déroulées du 31 juillet au 8 septembre 2021 dernier, une véritable course contre la montre va se jouer désormais pour les citoyens concernés par cette opération de contestation. Ceux, dont la demande (inscription, modification d’adresse électorale, radiation ou changement de statut) n’est pas prise en compte, ont juste trois jours à compter d’aujourd’hui pour introduire leur recours auprès du président du tribunal d’instance de leur ressort.

Le compte à rebours est en marche ! Vingt-quatre après la publication des listes électorales issues des dernières révisions exceptionnelles des listes électorales qui se sont déroulées du 31 juillet au 8 septembre 2021 dernier, les citoyens qui avaient profité de cette fenêtre pour s’inscrire ou demander des modifications sur leurs informations électorales n’ont vraiment pas du temps à perdre.

En effet, interpellé par Sud Quotidien sur les différentes étapes de la procédure après cette publication des listes électorales hier, jeudi 30 septembre, Ndiaga Sylla, expert électoral et président de la plateforme «dialogue citoyen pour la consolidation de la démocratie et la paix» a estimé que les citoyens concernés par ces révisions n’ont que trois (03) petits jours pour agir. «La publication des listes provisoires des mouvements issus de la révision exceptionnelle des listes électorales effective (hier, jeudi 30 septembre) au niveau des préfectures et mairies sera suivie de l’ouverture du contentieux à partir du 1er octobre. Chaque citoyen dont la demande (inscription, modification d’adresse électorale, radiation ou changement de statut) n’est pas prise en compte peut saisir le président du tribunal d’instance de son ressort», a-t-il d’emblée souligner avant de préciser que cette période de contentieux «ne dure que trois (03) jours».

Poursuivant son éclairage, le président de la plateforme «dialogue citoyen pour la consolidation de la démocratie et la paix» d’inviter dans la foulée les tous les citoyens concernés par les dernières révisions à aller «auprès des préfectures où sont affichées les listes pour voir si la demande qui avait été faite concernant, la radiation, le changement de lieu de vote, a été effectivement pris en compte dans cette liste provisoire publiée hier (mercredi)». Par ailleurs, ajoute encore Ndiaga Sylla, «en cas de constatation de la non prise en compte de sa demande, le citoyen pourrait former et déposer dans ce délai de 72h son recours auprès du président d’instance de son ressort». Lequel dispose également «48h pour statuer sur la requête et 24h pour notifier sa décision à l’intéressé et la commission administrative».

DEUX ANS DE DIALOGUE POUR RIEN

Loin de s’en tenir là, l’expert électoral a pointé du doigt le dialogue initié par le chef de l’Etat au lendemain de sa réélection à l’issue de la présidentielle de 2019 comme étant la principale cause de se resserrement des délais de le cadre du processus électoral en cours pour les prochaines élections municipales et départementales.

Estimant qu’en temps normal, la durée de la période contentieuse varie entre dix jours et un mois, Ndiaga Sylla confie: «la cause du rétrécissement du délai de la période de contentieux est liée au temps relativement court qui nous sépare du dépôt des listes de candidatures prévu pour la fin de ce mois d’octobre. Tout cela, c’est de la faute au dialogue politique qui a pris trop de temps pour peu d’accords. Pour la première fois dans notre histoire politique, les gens se sont concertés pendant deux ans pour parvenir à peu d’accord alors que pour les réformes les plus essentielles, les gens n’ont même pas fait deux mois de concertations».

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