Ça swingue fort dans ce charmant pays. Le tube de l’été ? C’est tout comme. C’était le bon vieux temps – pas si vieux que ça- où les vacances n’étaient pas moroses. A Galsen, ça danse sous les airs d’une délicieuse rumba tenue pas un député dépouillé de son costume de parlementaire, en rupture de ban et pris la main dans le sac, la gueule puante de belles confessions. Autant dire qu’on ne s’ennuie pas.
L’homme pleure sur ses misères et avoue sans fausse pudeur son statut de malfaiteur. Dans d’autres pays, on ne parlerait plus de ce criminel économique remis en liberté pour des raisons de santé et qui mène la belle vie. Ailleurs donc, on le laisserait moisir en prison. Sa remise même en liberté, malgré les preuves accablantes et incriminantes contre lui, constitue un scandale. Mais lui, il n’est pas un citoyen comme les autres.
Dans un baroud d’honneur, il a même déclaré sa candidature à la mairie de son patelin avant de redevenir sérieux et se rappeler qu’il a un pied en prison. Un individu, plus dangereux que les trafiquants ou fumeurs de chanvre indien qui croupissent en prison, attendant leur procès. Lui, il est de la majorité présidentielle et l’ami de la Première Dame. A lui, tous les honneurs. La prison, c’est pour les autres. Comme ces sales gosses empêtrés dans une histoire de passeports diplomatiques qui implique également deux parlementaires qui tardent à répondre à Dame Justice.
Rassurez-vous, il ne leur arrivera rien. Ce sont des porteurs de voix comme ceux dont le dossier est mis sous le coude du Chef. Chez lui d’ailleurs, le discours et la méthode, c’est comme le ciel et la terre. C’est toujours pour créer une certaine diversion. Comme son engagement à combattre la corruption alors qu’il est entouré de personnes qui sont dans les deals. Pourquoi pensez –vous à son griot attitré qui se promenait dans les rues de New York, distribuant des dollars et soudoyant pour un accueil royal au Chef. Montrer qu’il est dans les cœurs. Si ce n’est pas de la corruption…
KACCOOR BI