L’imposition du Prélèvement de conformité fiscale (Pcf) sur plusieurs produits importés irrite les commerçants. Une mesure, selon eux, «insensée, impopulaire, injuste et hors norme».
Face à la presse, hier, Mouhamed Seck, secrétaire général de l’Association des commerçants et industriels du Sénégal (Acis/Section Hlm) déclare que cette nouvelle mesure «menace (leur) secteur de disparition et dirige le pays vers une crise socio-économique sans précédent». Et d’alerter : «Ce fameux Pcf n’est rien d’autre qu’une taxe sur la consommation au moment où les Sénégalais souffrent de la cherté des prix des denrées.
C’est une gymnastique fiscale opérée par le gouvernement avec la soi-disant suppression de certaines taxes pour, en réalité, créer d’autres, cette fois-ci plus lourdes.» Avant d’ajouter : «Cet impôt va avoir des incidences insupportables sur le quotidien des Sénégalais du fait de son taux très élevé qui en réalité varie entre 12,72 % à 16,32 % selon la catégorie».
Selon Mouhamed Seck, si c’est un impôt, le procédé est anormal et le vide de toute sa substance. C’est plus qu’une arnaque, soutient-il, car il n’existe nulle part dans le monde un tel mode d’imposition. «Cet impôt va retarder considérablement les délais d’enlèvement des containeurs. Il est en porte à faux avec les accords de Bali», laisse entendre Mouhamed Seck. Non sans rappeler les risques de spéculation qui pèsent sur le grand Magal et le Gamou.
Salif KA