Le Doing Business, c’est terminé. Le Groupe de la Banque mondiale a décidé de mettre un terme à cette publication à cause de grosses irrégularités.
La banque mondiale a décidé d’arrêter définitivement la publication de son rapport Doing Business. Dans son communiqué de presse parcouru par iGFM, elle explique que des irrégularités avaient été notées dans les données des éditions 2018 et 2020 du rapport. Ce qui avait entraîné la suspension de l’édition suivante et le déclenchement d’examens et audits du rapport et de la méthode utilisée.
«Par ailleurs, parce que les rapports internes ont soulevé des questions d’éthique, concernant notamment la conduite d’anciens responsables du Conseil des Administrateurs ainsi que de certains employés actuels et/ou anciens de la Banque, la direction a porté les allégations y relatives aux mécanismes internes appropriés de reddition de comptes de la Banque», indique l’institution financière dans son texte plaqué son site Web.
Aujourd’hui, après avoir examiné toutes les informations disponibles à ce jour sur le rapport «Doing Business», y compris les conclusions d’examens et audits antérieurs et le rapport rendu public aujourd’hui par la Banque au nom du Conseil des Administrateurs, la direction du Groupe de la Banque mondiale dit avoir «pris la décision de mettre un terme à la publication du rapport Doing Business ».
Si la banque mondiale n’a pas rendu publics les détails de l’enquête et des audits commandités, Financial Afrique évoque une manipulation de conclusions des éditions 2018 et 2019 sous la pression de certains gouvernements qui voulaient à tout prix enjoliver leur situation.
En effet, FA renseigne que l’enquête et les audits diligentés par la direction accusent nommément la Chine, l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et l’Azerbaïdjan. Plusieurs anciens hauts cadres dont l’actuelle patronne du FMI, Kristalina Georgevia, alors directrice exécutive de la Banque Mondiale, seraient impliqués dans ce qui est désormais un vrai scandale.
Youssouf SANE