Si Me Ousmane Sèye était à la place du procureur de la République, Serigne Bassirou Guèye, actuellement, les députés de la majorité présidentielle, Boubacar Biaye et El Mamadou Sall cités dans une affaire de trafic de passeports diplomatiques allaient être traduits devant la justice des flagrants délits. S’exprimant hier, lors d’un point de presse organisé par la Coalition Pour l’Emergence (Cpe), la robe noire a indiqué que les députés de Benno doivent être poursuivis.
Me Ousmane Sèye considère ce que la presse a rapporté dans cette affaire comme des cas de flagrants délits, étant donné que des passeports diplomatiques avec des ayants droit qui n’en avaient pas le droit et des faux certificats de mariage ont été retrouvés sur les mis en cause.
Pour l’avocat, l’immunité parlementaire ne veut pas dire l’impunité. Mieux, dit-il, elle ne joue pas à tous les coups, surtout en matière de flagrant délit. A l’en croire, l’immunité parlementaire n’empêche pas la police d’entendre les suspects, parce que la loi dit: en cas de poursuite, c’est le procureur qui déclenche la procédure.
Maintenant, si la police vous entend et transmet le procès-verbal au procureur et qu’il décide de vous poursuivre, c’est là où il va demander la levée de votre immunité parlementaire, explique Me Sèye. Par ailleurs, Me Ousmane Sèye a fait le compte rendu de la réunion de Benno Bokk Yaakaar avec la Cpe qu’il dirige et leur préparation en perspectives des élections locales.