La pertinente sortie de notre Alioune Tine national sur le troisième mandat en Afrique n’a pas encore fini de faire le tour du monde. Interviewé par la radio Rfi, le président fondateur d’« Afrikajom Center » s’est attristé de la fin du cycle de démocratisation en Afrique de l’Ouest en prenant l’exemple de la Guinée du président Alpha Condé et de la Côte d’Ivoire d’Alassane dont les régimes ont taillé sur mesure un 3e mandat illégal pour se maintenir au pouvoir. Alioune Tine a aussi fustigé la monarchie au Tchad avec sa Majesté Déby II.
Toujours au micro de Rfi, Alioune Tine a déploré la crise démocratique que traverse la sous-région à cause des troisièmes mandats et des fraudes électorales. « Ce sont des formes de coups d’État dont on parle très peu, sur lesquelles, effectivement, ni l’Union africaine ni la Cedéao ni non plus la communauté internationale ne disent mot » a dénoncé notre compatriote. A en croire l’ancien président de la Raddho, « nous avions des formes de coups d’État constitutionnels, on changeait la Constitution pour rester au pouvoir et maintenant, nous avons des coups d’État militaires. Les coups d’État militaires c’est bruyant, c’est les galons, ça se voit tout de suite. Maintenant, un coup d’État militaire, c’est le symptôme des dysfonctionnements démocratiques, c’est les symptômes des pathologies démocratiques.
Les gens les prennent comme des remèdes, mais ce ne sont pas les bonnes réponses ! Il faut qu’on fasse attention, pour qu’on ait des institutions qui soient fortes, parce que nous avons un hyper présidentialisme, des pouvoirs absolus, des pouvoirs qu’absolument rien ne limite. C’était le cas effectivement en Guinée et le résultat, c’est ce qu’on vient de voir… » s’est désolé Alioune Tine. Puis, il s’est focalisé largement sur le phénomène des putschs devenu un brutal et rapide mode de scrutin en Afrique. « Nous sommes dans une situation où, c’est sur le plan endogène que le réveil doit se faire.
On ne peut pas compter sur l’extérieur, aujourd’hui, pour dire : nous allons améliorer la situation en Afrique. Il est évident que les gens les putschistes vont avancer ! Je pense que, s’il n’y avait pas eu de putsch au Mali, il n’y aurait pas eu de putsch au Tchad ni de putsch en Guinée. Donc il faut faire extrêmement attention. Comme on dit, la contamination est vraiment possible dans certains pays qui vont persister à l’autoritarisme, à se crisper, à garder le pouvoir, à ne pas respecter les limitations de mandat…Soit, c’est le putsch, soit, c’est les insurrections. C’est inévitable ! » a alerté Alioune Tine sur les ondes de Rfi.