Au sortir du Conseil des ministres du 17 avril 2019, le Président Macky Sall, avait instruit son ministre des Affaires étrangères d’alors de mettre en place de nouveaux passeports diplomatiques. Ce, en vue d’une plus grande rationalité dans leur octroi. Deux ans après, le mal est profond.
Au lendemain de sa réélection en 2019, le chef de l’Etat s’était engagé résolument mettre de l’ordre dans la délivrance des passeports officiels sénégalais. L’on se rappelle, en 2012, fraichement élu président de la République, Macky Sall avait déclaré la guerre aux détenteurs illégitimes de passeports officiels, diplomatiques. Mais le problème demeure toujours. Le trafic est plus intense et même des non Sénégalais bénéficient de passeport diplomatique. L’Union européenne est allée jusqu’à menacer le Sénégal d’imposer aux détenteurs de passeports diplomatiques le visa pour entrer dans l’espace Schengen. L’Europe allait voter la restriction, n’eut été le refus de l’Espagne.
Seydi Gassama, Directeur exécutif Amnesty international/Sénégal, parle de “banalisation” de ce document et accuse le régime libéral. «Si on en est arrivé là, aujourd’hui, c’est la faute de l’Etat du Sénégal. Surtout avec l’avènement des libéraux au pouvoir, Macky Sall et Abdoulaye Wade, c’était une banalisation du passeport diplomatique
« Le passeport diplomatique est un document extrêmement important, prestigieux de l’Etat qui devrait être réservé uniquement à ceux qui voyagent pour représenter l’Etat du Sénégal, autrement dit les ministres, les plus hauts fonctionnaires de l’Etat à la limite les députés, mais il n’aurait jamais dit être étendu aux descendants des députés ou des ministres etc», a-t-il souligné.