En perspective de la grande marche nationale contre la cherté de la vie, les mouvements Frapp France Dégage, Y en a marre, Forces démocratiques du Sénégal (Fds), le Collectif Ñoo lank, Luttons contre l’indiscipline au Sénégal, And taxawu Askan wi (Ataw) ont fait face à la presse, ce lundi. C’est pour dénoncer les interdictions auxquelles ils font face à chaque fois qu’ils introduisent une demande de marche.
Prenant la parole à cette occasion, Mourtala Seck, de Ñoo Lank, a soutenu qu’ils ne peuvent pas rester insensibles face à l’augmentation sans cesse des denrées alimentaires. C’est la raison pour laquelle ils ont initié une série de manifestations qui ont été, jusque-là, interdites par les autorités compétentes.
Face aux journalistes, il a dénoncé l’absence des corps de contrôle de l’Etat qui fait que les boutiquiers augmentent les prix comme bon leur semble. C’est ainsi qu’il a appelé les sénégalais à les rejoindre dans leur combat. Avant de les inviter à venir participer à la marche du vendredi prochain dont le point de départ est la place de l’obélisque.
Même tonalité chez Babacar Mbaye, And taxawu akan wi qui dénonce avec la dernière énergie le fait que l’Etat bafoue les droits des citoyens. « Nous continuons à résister et nous ne céderons jamais à l’intimidation. Ce qui s’est passé à Guédiawaye est indigne, inhumain. Ceux qui doivent pratiquer le droit viennent de bafouer le droit », a-t-il déploré.
Parlant de leur marche qui a été interdite, il a soutenu que : « c’est à 8 h 45 minutes qu’ils ont interdit la manifestation alors que nos camarades ruaient vers le point de départ. Il y avait des voitures de police partout et ils essaient de nous intimider. Nous ne reculerons jamais face à la liberté. Il y’a des milliers de sénégalais qui vont résister et continueront à résister ».
Selon lui, tous ces mouvements sont réunis pour montrer que c’est le Sénégal d’en bas qui est là. « Quoi que ça nous coute on va continuer à porter ce combat. Nous appelons tout le monde à la manifestation du 17 septembre. C’est la manifestation de tout le monde. Parce que nous sentons tous la cherté de la vie. Tout est cher dans ce pays », a-t-il aussi dit.
Cheikh Moussa SARR