Sale temps pour la femme de l’ex-commandant de la brigade de la gendarmerie de Touba, Makhète Guèye. Accusée des faits d’abus de confiance portant sur la somme de 12 millions FCFA, Racky Doucouré vit en milieu carcéral avec son bébé de 8 mois depuis quelques jours.
En effet, la mise en cause avait acheté à crédit 100 moutons d’une valeur de 12 millions de francs auprès de la dame, Sene Ndiaye. Ce, dans le but de les revendre à des sociétés de la place pour les besoins de la fête de la Tabaski. Cependant, Mme Guèye devait verser un acompte de 6 millions FCFA, dès livraison du bétail, en plus d’une commission de 1,5 million de francs à sa cocontractante. Mieux, le reste du reliquat devait être payé en deux tranches, le 5 Août et 5 septembre. Le contrat conclu, Racky daigne représenter l’argent de la plaignante.
À l’enquête préliminaire, Racky Doucouré a déclaré être entrée en contact avec la dame Sène Ndiaye par le biais du nommé Bassirou Ka, chef d’entreprise dénommée Mouvement de construction et de Développement Social (MCDS). Par la suite, elle a sollicité ses services pour avoir de l’argent, étant entendu qu’elle lui a fait savoir être en p artenariat avec la société Mimran.
“À l’approche de la Tabaski, elle faisait des opérations de vente de moutons, quand je l’ai appelée de nouveau au téléphone pour obtenir d’elle de l’argent, elle m’a fait savoir qu’elle avait des moutons. Après discussions, nous avons retenu de placer les moutons auprès de ma clientèle avec une avance de 60 mille francs, ce qui fera en tout 6 millions de francs Cfa”, a-t-elle dit devant les enquêteurs. Malheureusement, précise-t-elle, la somme n’a pas pu être remboursée, car certains de ses clients n’avaient pas accepté le prix.
A son tour, la plaignante Sène Ndiaye a soutenu avoir remis à la prévenue 100 moutons pour un montant de 120 000 francs, l’unité, soit un total de 12 millions de nos francs. D’après la partie civile, elles s’étaient mises d’accord que dès la livraison des moutons, la somme de 6 millions, à savoir la moitié de la somme due, lui serait payée. Depuis lors, elle ne m’a remis aucun sou. Et refuse même de me prendre au téléphone. Finalement, dit-elle, j’ai joint son mari qui a sollicité de nouveau un délai pour elle. “La date échue, il a encore sollicité un nouveau moratoire qu’il n’a pas été respecté. J’avais commencé à avoir des doutes et j’ai commencé à faire mes propres investigations. Il m’a été déclaré que si je ne faisais pas attention, je ne pourrais plus rentrer en possession de mon argent, car son époux était déjà affecté à Kolda et que présentement, il est dans les délais de mise en route et j’aurais des difficultés pour retrouver sa femme. C’est à cet instant que je suis allée déposer plainte auprès du Procureur de la République à Rufisque…
Placée sous mandat de dépôt, la prévenue a été attraite devant le tribunal des flagrants délits de Dakar, hier jeudi. Mais, l’affaire a été renvoyée au 16 septembre prochain, pour comparution de la partie civile. Sur ce, Me Michel Ndong a introduit une demande de liberté provisoire, rejetée par le juge.