Le rapport du Comité technique de gestion des fonds Covid-19 de 1000 milliards déposé le 16 juillet dernier sur la table du président de la République par le Général François Ndi- aye et Cie ne doit pas dormir dans les tiroirs au profit des cafards et des souris. C’est la conviction du Président de l’ONG 3-D Moundiaye Cissé qui co-organisait hier avec l’International Budget Partnership (IBP) un « Atelier de partage et de réflexion sur la gestion du Fonds Force Covid-19». L’excellent rapport selon Moundiaye Cissé a mis à nu un laxisme grave, des manquements dans la gestion des fonds au niveau de certains ministères. Le rapport doit être exploité pour capitaliser les bonnes pratiques et pour rompre avec les mauvaises pratiques. La société civile entend mettre en place un comité de lecture de l’application du rapport qui ne doit pas être un rapport de plus. 1000 mil- liards, 1000 questions.
Le rapport du Comité du général François Ndiaye ne doit dormir dans les tiroirs au profit des cafards et des souris. Surtout souligne le président de l’ONG 3-D Moundiaye Cissé, l’excellent rapport du général François Ndiaye et Cie a pu démontrer la volonté de certains mi- nistères de se conformer à une totale transpa- rence dans la gestion du fonds, parce contre il a décelé un laxisme, un tong-tong et des manquements graves au niveau de certains minis- tères. « Si les populations n’ont pas senti l’impact des fonds, c’est parce que les 1000 mil- liards de frs ont été gérés dans un laxisme notoire au niveau de certains ministères. Un véritable tong-tong des deniers publics. C’est nous de la société civile qui avions exigé du président de la République la mise en place du Comité. Nous avions aussi compris qu’avec l’urgence, la dévolution de ces fonds ne devait pas passer par le tri des marchés publics. Ils ne pouvaient pas aussi faire l’objet d’une vérification de l’Assemblée Nationale. Alors s’il n’était pas possible de faire un contrôle à priori, le contrôle à posteriori. Le rapport du Général François Ndiaye n’est pas encore accessible aux citoyens et sur 1000 milliards, seulement 811, 214 milliards ont été engagés. 188 milliards de frs restant du fonds n’ont pas l’objet d’une justification sur leur utilisation » souligne Moundiaye Cissé.
L’Ong-3D et International Budget Partnership (IBP) notent qu’ « en vertu du nouveau Code de Transparence de la Gestion des Finances Publiques, le gouvernement a l’obligation d’informer régulièrement les citoyens de l’utilisation des ressources publiques ». Cependant, indiquent ces deux structures, un an après la mise en place de ces fonds, de nombreux déséquilibres ont pu être constatés et viennent remettre en cause sa crédibilité et sa transparence.
Les dénonciations de Moundiaye Cissé
Le coordonnateur de l’ONG 3D n’a pas du tout aimé l’orientation donnée au rapport élaboré par le comité de fond covid-19. Moundiaye Cissé, dénonce le débat sur les affaires politiques qui nourrit l’actualité et qui noie par la même occasion le rapport du comité. C’est pourquoi, ils ont initié l’atelier de partage et de réflexion sur la gestion du Fonds Force Covid 19. « Au Sénégal, le débat électoral, le débat démocratique ou politique éclipse les autres formes de débat. Avec cet atelier, nous suscitons une autre forme de débat. Nous avons estimé que le débat ne doit pas être qu’électoraliste, il doit être aussi budgétaire. La politique est en train d’éclipser toutes les autres formes de débat. Quand le rapport sur le fichier électoral est sorti, il y a eu un tollé et on a sorti le rapport sur l’utilisation du fond force Covid19, c’est presque passé inaperçu. Alors que nous devons tirer des enseignements. On doit appliquer les recommandations proposées dans le rapport » fait-il savoir.
La colère et la réplique du Comité à travers le commandant Sylla
La réplique du Comité de mise en œuvre des opérations dudit Fonds, du général François Ndiaye a été portée par le commandant Mouhamadou Moustapha Sylla, chef de la cellule communication. Ce dernier a laissé éclater toute sa colère suite aux supputations entretenues sur le sujet. « L’aide alimentaire, nous avons eu écho de tous les commentaires
L’Ong-3 et International Budget Partnership
(IBP) soulignent cependant la volonté des acteurs étatiques pour assurer une mise en œuvre transparente et un suivi participatif des opérations du Programme de Résilience Éco- nomique et Sociale est significative. En re- vanche, très peu d’explications sont fournies pour les écarts constatés dans ce programme. Ainsi, afin de garantir une plus grande transparence et responsabilisation dans l’exécution des ressources dédiées à ce fonds, il serait impor- tant que le Gouvernement considère certaines recommandations. Il s’agira d’abord de la pu- blication diligente du rapport final du Comité de suivi du fonds « Force Covid-19 ». Il faudra également insister sur la publication d’une ver- sion citoyenne de ce rapport pour en faciliter l’accessibilité, des rapports publics plus réguliers sur les dépenses et les données de performance. L’Etat est aussi appelé à offrir des opportunités de rétroaction/commentaires/engagement des citoyens autour des conclusions du rapport. Dans un souci d’impartialité, une telle opportunité devrait être saisie par les organisations de la société civile. La publication par le ministère des Finances et du Budget, de plus d’informations sur les abattements fiscaux accordés aux entreprises et leur impact réel sur l’économie et la préservation des emplois dans les secteurs les plus tou- chés par la pandémie. La publication d’un rapport sur le traitement et le suivi des diverses réclamations formulées par les citoyens au Co- mité de suivi du fonds « Force Covid-19 ». L’ou- verture du site officiel du Comité au public (pour le moment, ce site n’est accessible qu’au Gouvernement et aux membres du Comité). Organiser un atelier de communication et de redevabilité autour des points de plaidoyer développés par cette étude.