Le Collectif des médecins, pharmaciens, chirurgiens-dentistes en spécialisation au Sénégal (COMES), loin de décolérer, remet ça. Ses membres décrètent à nouveau 72 heures de grève renouvelables. Ils ont tenu un point de presse ce mercredi, à l’hôpital Aristide Le Dantec. Ils n’ont pas encore trouvé écho favorable auprès du ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr.
Les grévistes, réclament le paiement des bourses et des allocations de stage rural, une effectivité de la prise en charge médicale, une rémunération des gardes, entre autres doléances.
« Il est dit dans les textes que les recettes de l’hôpital, les 25% doivent être partagés entre les acteurs qui créent ces ressources. Qui font plus de ressources que nous les DES (Docteur d’État en Médecine) dans les hôpitaux ? Nous constituons 80% en termes de médecins dans nos hôpitaux. Et pourtant, les 25% sont partagés entre professeurs, assistants, docteurs, médecins, infirmiers, brancardiers, vigiles. Le médecin en spécialisation est considéré comme un simple étudiant », assène le président du collectif en question, Dr Mbaye Sène.
Une situation qu’ils ne comptent plus accepter. A la place, Sène et Cie exigent « respect et considération » de la part de la tutelle. Dans ce sillage, le collectif demande l’adoption d’un statut pour le médecin en spécialisation. « Parce que sans ce statut, on ne peut pas, aujourd’hui, résoudre certains problèmes notamment la question du congé de maternité. Comment pouvez-vous imposer à une femme médecin qui est enceinte de venir continuer ses activités de pratiques hospitalières pendant les neuf mois ? Nous disons non. C’est inhumain », scandent-ils.
Une nouvelle Assemblée générale est prévue samedi prochain.
Ils sont près de 2000 médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes en spécialisation, Sénégalais et étrangers, à travers tout le pays.